Les salariés d’Ascométal à Hagondange ont décidé jeudi de reconduire le mouvement de grève observé à l’appel de la CGT depuis mercredi pour protester contre l’annonce de la fermeture de l’aciérie, a constaté une journaliste.
Une soixantaine de salariés, rassemblés sous une tente pour se protéger de la pluie, ont débattu plusieurs minutes avant de se prononcer en faveur de la poursuite du mouvement vendredi. « S’ils veulent qu’on reprenne le boulot, ils nous donnent du positif », a estimé un salarié. Des représentants de Schmolz+Bickenbach doivent se rendre sur le site d’Hagondange vendredi après-midi pour rencontrer les salariés et la direction.
Le groupe suisse de sidérurgie-métallurgie Schmolz+Bickenbach a été désigné lundi par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg comme repreneur d’Ascométal, en redressement judiciaire depuis novembre. Le plan industriel prévoit de fermer l’aciérie de Hagondange, le train à fil à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et le laminoir à Dunes (Nord), ce qui entraînerait la suppression de 101 emplois d’ici mi-février et 250 emplois à terme, redoutent les syndicats.
Sur le site mosellan, siège social d’Ascométal, « 35 postes seront supprimés » dans les prochaines semaines, selon eux. La CGT se rassemblera à l’issue de cette réunion pour décider de la poursuite du mouvement de grève lundi. Depuis 5h, une vingtaine de salariés se relaient à l’entrée du site pour filtrer voitures et camions. L’aciérie est à l’arrêt, mais l’activité est maintenue au laminoir et au parachèvement.
Avant le vote, l’élu de la CGT, Yann Amadoro, casque sur la tête et chasuble rouge de la CGT sur le dos, a expliqué aux salariés avoir listé « une série d’arguments » pour le maintien de l’aciérie à transmettre au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui doit recevoir à Bercy vendredi matin le président de Schmolz+Bickenbach, Clemens Iller. Le Maire, qui a rencontré six syndicalistes d’Ascométal mercredi lors d’un déplacement à Metz, s’est engagé à demander à Clément Iller d’examiner leurs propositions qu’il a jugées « solides ».
Le Quotidien/AFP