Le secrétaire d’État au Logement, Marc Hansen, a présenté mercredi son plan de subventionnement des loyers pour soulager les ménages les plus modestes.
Le marché locatif reste juteux pour les bailleurs : entre le 1er trimestre 2005 et le 4e trimestre 2014, l’Observatoire de l’habitat a enregistré une hausse des loyers de 23,5% pour les maisons et de 39,2% pour les appartements issus du marché privé.
Ce sont surtout les studios et les petits appartements d’une chambre qui ont enregistré la plus forte hausse, respectivement 48,5% et 40,5%. Les ménages locataires ayant un niveau de vie inférieur au seuil de risque de pauvreté en 2013 sont surreprésentés (37%) dans ce type de logements. Il est donc logique de dire que la forte hausse a été subie en particulier pour les personnes seules ou les ménages les plus modestes.
Si le nombre d’annonces immobilières de location portant sur des maisons et, plus encore, sur des appartements s’accroît, la demande est telle que les loyers ne manquent pas d’augmenter eux aussi. Parallèlement, et c’est un des rares points positifs, alors que le revenu disponible des ménages locataires les plus aisés a connu une hausse de 18%, les ménages modestes n’ont pas été en reste, avec un accroissement de leur revenu disponible de 18,7%.
La subvention de loyer concernera des locataires du parc privé vivant en dessous du «seuil de faible revenu», c’est-à-dire en général des travailleurs pauvres qui supportent un loyer supérieur à un tiers de leurs revenus. Pour un ménage avec deux enfants, ce seuil de faible revenu, établi selon un calcul savant, se situe à 3 713 euros par mois.
Audrey Somnard
Article à lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce jeudi.