Du haut de ses 37 ans, il fêtera dimanche sa vingtième participation dans un Mondial, à Valkenburg, sa treizième en élites.
Lorsque Michel Wolter, l’entraîneur national, lui annonça la bonne nouvelle au lendemain de l’épreuve internationale de Leudelange, Gusty Bausch a soufflé un grand coup.
Certes, depuis quelques semaines déjà, il avait démontré qu’il était de retour parmi les forces vives du cyclo-cross luxembourgeois, mais il lui fallait encore réussir la fameuse norme et obtenir cette fameuse sélection. «J’ai été très heureux d’avoir cette confirmation car je tenais à passer le cap des 20 sélections. Je suis fier d’en être à mes vingtièmes Mondiaux, et maintenant, j’espère être en meilleure santé que dimanche», raconte l’intéressé.
En effet, le coureur de Brouch est tombé malade vendredi et il n’était pas encore complètement remis lundi soir. Comme pour les autres coureurs luxembourgeois de la série élite, la course s’arrêta trois tours avant l’arrivée. «Van der Poel et Van Aert sont deux avions, raconte Gusty. On voit une nette différence avec leurs poursuivants. Mais ce n’est pas facile de courir derrière des coureurs comme ça. Si j’espère terminer dans le même tour que le vainqueur ? Ce serait fantastique bien sûr…» Comme ses compatriotes, il luttera avec ses armes, en espérant que le parcours soit le plus technique possible.
28e, son meilleur classement
Classé 28e en 2006 à Zeddam, son meilleur classement dans un Mondial chez les élites, il avait pris la 46e place l’an passé à Belvaux. «J’avais longtemps espéré que le terrain reste gelé, cela aurait été l’idéal pour moi. Puis j’ai essuyé une crevaison, comme la plupart des coureurs. Mais ça reste un bon souvenir avec tout ce public. J’espère que le Luxembourg aura de nouveau un Mondial…»
Réaliste, il n’ose pas dire qu’il espère revivre ça de l’intérieur. Il sait que sa présence dimanche au départ et en avant-dernière ligne de ces Mondiaux de Valkenburg tient d’un petit miracle dont il détient le secret.
Inutile de revenir sur sa saison pourrie par une blessure à la selle, puis son prompt retour en forme juste au bon moment pour troubler le jeu de ses rivaux, lors des championnats nationaux où il finira deuxième coureur élite (derrière Sören Nissen).
On connaît son histoire à tiroirs et sa formidable propension à se sublimer le jour d’un objectif. Mais dans le contexte d’un Mondial, le principe de réalité prévaut. Il y a juste à espérer qu’il puisse d’abord trouver la bonne trajectoire pour tenter de remonter, ce qui n’est jamais évident dans un départ massif.
Il a déjà repéré quelques bons virages qui seront boueux et pourraient favoriser sa technique. «Si je suis au départ, c’est pour figurer le mieux possible. Je vais me battre avec mes armes et je garde ça en tête», conclut Gusty Bausch. Longtemps après avoir raccroché son téléphone, on a bien saisi que Gusty Bausch ne compte pas s’arrêter à ce chiffre de 20 sélections dont il s’était donné l’objectif d’atteindre sous prétexte que «ce chiffre rond lui allait bien». À lui d’écrire la suite, si suite il devait y avoir. Avec Gusty Bausch, on ne peut jurer de rien !
Denis Bastien
Il faut lui demander de recompter, il en sera à sa 19e sélection…
1997 MJ 43 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
1998 MJ 28 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
1999 MU DNF LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2000 MU 25 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2001 MU 14 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2002 MU 27 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2003 ME 38 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2004 ME 40 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2005 ME 38 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2006 ME 28 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2007 ME 38 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2008 ME 42 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2009 ME 45 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2010 ME 40 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2011 ME 42 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2012 ME 48 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2016 ME 46 LUX 19800225 BAUSCH Gusty
2017 ME 46 LUX 19800225 BAUSCH Gusty