Le lycée de garçons d’Esch a reçu lundi matin la visite de Mars Di Bartolomeo. Il y avait passé son examen de fin d’études il y a 45 ans.
C’est un habitué des enceintes scolaires qu’il visite régulièrement quand il ne reçoit pas lui-même des classes à la Chambre des députés. Le président Mars Di Bartolomeo affectionne particulièrement ces rencontres et, lundi, il a ressenti «le plaisir d’entrer par la grande porte» dans son ancien établissement, le lycée de garçons d’Esch-sur-Alzette.
Pendant deux heures, lundi matin, le premier citoyen du pays a pu s’entretenir avec une cinquantaine d’élèves de 2e au centre de documentation et d’information du lycée. Ce retour aux sources n’a pas laissé Mars Di Bartolomeo indifférent, lui qui a passé son examen de fin d’études dans cet établissement il y a 45 ans.
«C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai rencontré un jeune public et nous avons eu des discussions animées autour des thèmes comme la démocratie, le défi lancé par les extrémismes, la vie quotidienne privée et publique d’un homme politique, mais les élèves se sont également intéressés à la psychiatrie juvénile, aux foyers pour jeunes», témoigne le président de la Chambre des députés.
Ces jeunes adultes, s’ils n’ont pas abordé la question du déficit démocratique qui revient souvent dans le débat, ont préféré poser des questions sur la pétition publique, sur les valeurs de la démocratie «et la nécessité d’avoir de bons démocrates», précise Mars Di Bartolomeo.
Il a apprécié la spontanéité des élèves, car «rien n’était préparé», comme il le souligne. Côté spontanéité, le président de la Chambre a de la réserve aussi, ce qui n’est pas pour déplaire aux jeunes gens qu’il avait en face de lui. Il a surtout trouvé des jeunes dont certains étaient déjà engagés en politique, tandis qu’une autre partie semblait s’y intéresser aussi. «Ils étaient même sur le point de le faire», affirme le président.
Vieilles archives…
Mars Di Bartolomeo a profité de cette occasion et d’un public attentif pour faire un plaidoyer sur l’engagement dans la société civile. «Je ne parle pas forcément d’un engagement en politique, mais dans de nombreux autres secteurs», dit-il.
Il a encore insisté sur «les valeurs classiques de la politique» avant d’avoir un échange sur les années 68/70 en cette année marquant le cinquantenaire de Mai 68.
A-t-il trouvé les élèves mieux informés aujourd’hui que ceux de sa génération à l’époque où il fréquentait les bancs du lycée de garçons d’Esch? «Pour répondre à cette question, il aurait fallu que je passe plus de temps avec les élèves, que je les cuisine un peu plus. C’était trop court, mais ils étaient en tous les cas très intéressés et intéressants.»
Les réseaux sociaux? Le sujet ne pouvait pas passer à la trappe. «Oui nous avons échangé sur la nature de la communication et la nécessité de communiquer ouvertement sans se cacher derrière un pseudo.» Le président est lui-même un utilisateur averti des réseaux sociaux.
Pour la note d’humour et la minute nostalgie, le lycée a ressorti des archives. «J’ai pu revoir une photo de mon équipe de handball d’il y a 50 ans, mais aussi le livre des retenues! Je n’en ai pas eu excessivement, mais j’en dois une à ma professeure préférée, Nelly Moia, et j’en profite pour lui souhaiter son anniversaire aujourd’hui», s’amuse Mars Di Bartolomeo en guise de conclusion.
Il attend à son tour les élèves à la Chambre des députés. L’invitation est lancée.
Geneviève Montaigu