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Nancy : deux ex-salariées d’une mutuelle condamnées pour détournement


Les sommes détournées - depuis 2006-2007 selon une des prévenues, depuis 15 ans pour l'avocate de la mutuelle - atteindraient 650 000 euros. (illustration AFP)

Deux anciennes employées d’une mutuelle ont été condamnées vendredi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nancy pour avoir détourné plusieurs centaines de milliers d’euros pendant plusieurs années, a indiqué vendredi leur avocat.

Les deux prévenues, âgées de 57 et 58 ans, devront en outre indemniser la mutuelle – en cours de liquidation -, a précisé Me Frédéric Berna. Les deux quinquagénaires étaient poursuivies pour avoir détourné près de 100 000 euros pour l’une et 150 000 euros pour l’autre au préjudice de la mutuelle de l’usine Solvay, à Dombasle-sur-Meurthe, entre Nancy et Lunéville (Meurthe-et-Moselle).

La prévention ne portait que sur les années 2012 à 2016, mais les sommes détournées – depuis 2006-2007 selon une des prévenues, depuis 15 ans pour l’avocate de la mutuelle – atteindraient 650 000 euros.

Le détournement, qui a débuté à la faveur d’un trop-perçu, portait dans un premier temps sur des petites sommes, avant d’atteindre près de 3 000 euros par mois. « C’était devenu une institution, toutes les troisièmes semaines du mois je faisais un chèque pour moi et les quatrièmes semaines pour ma collègue », avait raconté aux enquêteurs l’une des prévenues.

« Un engrenage » et des « remords »

Les deux femmes, une secrétaire administrative et une aide-comptable embauchées en 1982, s’étaient rapidement dénoncées pour faire taire les rumeurs après un signalement du commissaire aux comptes en avril 2016.

A l’audience, le 6 décembre, l’une a expliqué avoir été prise dans « un engrenage », la seconde a exprimé ses « remords ». « Vous faisiez plus que doubler votre salaire, vous avez fait des cadeaux, des travaux dans vos habitations respectives et dit aux enquêteurs que vous n’aviez pas un train de vie extraordinaire », avait souligné le président du tribunal.

Licenciées pour faute lourdes, les deux prévenues sont aujourd’hui toutes les deux au chômage.

Le Quotidien/AFP