Un cercueil au milieu des roses et « Ella, elle l’a » en fond sonore: les fans défilaient mercredi au funérarium de Nanterre, sur le mont Valérien, pour rendre un dernier hommage à France Gall, « femme toute simple ».
« Elle a bercé ma jeunesse, qu’elle repose en paix ». Les yeux encore humides, Mario Latovi, un retraité de 64 ans, est venu de Suresnes, à quelques kilomètres de là, pour faire « une petite prière » sur le cercueil de bois brun de la chanteuse, morte dimanche à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine.
« Elle était née en 1947, comme moi. Je l’ai toujours suivie, toujours adorée », dit Daniel, venu de Chaville (Hauts-de-Seine).
Le fan aux cheveux blancs a apprécié l’ambiance de la salle où repose la star: « Juste son cercueil sur une table avec des roses autour et ‘Ella, elle l’a’, c’était tout simple comme elle l’était ».
Claudine Parquet, 72 ans, était venue pour Johnny Hallyday, dont la dépouille avait également été exposée ici même, mais que le grand public n’avait pu approcher. La retraitée est revenue mercredi, bouquet de roses blanches à la main, pour saluer une dernière fois une autre de ses idoles disparues, une « maman courage », « très forte », qui a dû faire face à « tant de malheurs ».
Pour la retraitée, après la mort de Johnny, cette nouvelle disparition est « déchirante »: « C’était toute notre jeunesse. On les pense éternels ces gens-là », raconte-t-elle.
Nora, 40 ans, est venue de Rueil-Malmaison, la ville voisine, pour lui rendre, elle aussi, un dernier hommage: « Je ne l’ai jamais vue en vrai alors, c’était le moment ou jamais. Les années 70-80, c’était magnifique comme époque. Ça ne reviendra plus. Maintenant, il n’y a que les souvenirs qui restent ».
Le public peut venir se recueillir devant le cercueil jusqu’à jeudi 18h00. Les obsèques civiles de la chanteuse se dérouleront vendredi dans la plus stricte intimité. France Gall reposera ensuite dans le caveau familial au cimetière de Montmartre, à Paris, auprès de son époux Michel Berger et de leur fille.
Le Quotidien/ AFP