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Une idée stupide

Black Friday en novembre, fêtes de fin d’année en décembre, soldes en janvier, Saint-Valentin en février, carnaval en mars, Pâques en avril…

À chaque mois son évènement pour nous faire dépenser de l’argent, ou plutôt pour nous faire consommer. Le constat n’est pas nouveau dans nos sociétés où la consommation est reine en plus d’être à la base, avec la production, de notre économie. Sauf que nous sommes aujourd’hui en surconsommation et en surproduction, engendrant un surgaspillage à une époque où la planète n’arrête pas de montrer des signes de faiblesse.

Un mouvement commence doucement à prendre de l’ampleur, notamment aux États-Unis, celui de la «grève de la consommation». Le principe est simple : afin de moins utiliser les ressources de la Terre, et donc de moins la polluer, certaines personnes proposent purement et simplement d’arrêter de consommer, hormis les biens et services vitaux. Donc fini de changer de téléphone et de se refaire une garde-robe tous les six mois ou encore de mettre dans son caddie des petites gourmandises complètements superflues. Le but de ce mouvement est de faire pression sur les politiques des pays développés, car l’économie repose sur la consommation. Imaginons un instant que nous arrêtions de consommer pendant un mois. C’est toute l’économie qui s’effondrerait. Mais c’est une idée complètement stupide à ranger dans le même tiroir que celle d’aller tous retirer notre argent des banques demain dans le but de faire pression sur des gouvernements et leurs amis banquiers.

Ces idées émanent de personnes voulant soi-disant redonner le pouvoir de décision aux masses, aux populations. Mais ces idées ont pour point commun d’engendrer le chaos. Et rien de bon ne peut ressortir d’une situation chaotique. Ces personnes oublient d’ailleurs que les populations, dans nos pays développés, ont déjà le pouvoir de décider de leur destin. On appelle cela le droit de vote; mais faut-il encore être en mesure de faire le bon choix…

Jeremy Zabatta

Un commentaire

  1. Le raisonnement de l’auteur semble très imprégné de certitudes ultra-libérales et dramatiquement dénué d’informations pertinentes contradictoires concernant la réalité politique actuelle de ces pays qu’il considère comme développés.

    A son avis seul le droit de vote permet de faire un choix pertinent afin de gouverner le destin des peuples mais il ne mentionne pas que l’élection ne concerne en rien ceux qui dirigent véritablement les nations concernées puisque les financiers qui décident arbitrairement des marchés ne sont jamais élus et ne craignent donc pas les résultats des urnes.

    Seule la baisse de leurs profits les inquiète et c’est justement ce que proposent les « idées stupides » que l’auteur décrit uniquement comme les seules responsables du bouleversement économique qu’il parait tant redouter, l’histoire des civilisations démontre qu’au contraire ces chaos sont soutenus, quand ils ne sont pas provoqués sans scrupules par les détenteurs de capitaux les plus mercantiles de chaque époque, contraindre leur cupidité devient alors salutaire.

    De nos jour consommer c’est « voter » pour que changent les comportements dispendieux et nuisibles aux peuples qui sont commis par les véritables décideurs des pays soumis a leur autocratie, c’est aussi un outil de nature à modifier pacifiquement une société avant qu’elle ne sombre dans le piège des colères propices aux chaos si favorables aux gains des spéculateurs en instaurant une plus équitable répartition des richesses.

    Les quelques liens qui suivent pour information :

    https://www.youtube.com/watch?v=ovP36rGfsfM

    http://buycut2016.wixsite.com/buycut

    http://www.stflorent18400.com/2015/09/actualite-etre-consommacteur-une-urgence-pour-votre-vie-et-votre-sante/

    https://macopinepaulineblog.wordpress.com/2017/02/27/consommer-cest-voter/

    Les nations ne sont hélas plus souveraines et sont soumises à des diktats qui surpassent leur seule autorité, c’est bien davantage la mondialisation qui ordonne a toute l’économie au gré des fluctuations boursières qui se décident au sein d’une caste qui peut être ne redoute … qu’une idée stupide.

    Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit.
    Coluche