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Merkel : «Nous pouvons y arriver»


La chancelière allemande, fragilisée par son incapacité à former un nouveau gouvernement plus de trois mois après les législatives, entame ce dimanche des discussions exploratoires avec le SPD. (Photo : AFP)

Angela Merkel s’est déclarée dimanche « optimiste » sur les chances de pouvoir trouver un accord de principe pour former un nouveau gouvernement avec les sociaux-démocrates en Allemagne et sortir la première économie européenne de l’impasse politique.

« J’entre dans les discussions qui s’ouvrent avec optimisme, même si je suis consciente de l’énorme travail qui nous attend », a déclaré la chancelière à Berlin à l’ouverture d’une session marathon de négociations de cinq jours entre sa famille politique conservatrice et les sociaux-démocrates du SPD.

« Je pense que nous pouvons y arriver », a-t-elle ajouté, en soulignant avoir pour objectif de « créer les conditions pour former un gouvernement stable » dans le pays.

Les élections législatives de septembre, marquées par une percée de l’extrême droite et un repli des partis établis, n’ont pas permis de dégager une majorité évidente à la chambre des députés.

La chancelière et son camp démocrate-chrétien ont d’abord essayé de former un gouvernement de coalition avec les Libéraux et les écologistes, mais sans succès.

Il ne reste plus à Angela Merkel comme formule de coalition majoritaire qu’une alliance avec le SPD, avec lequel elle a déjà gouverné dans le gouvernement sortant (2013-2017), qui actuellement gère les affaires courantes du pays.

« Nous devons nous mettre d’accord », a du reste déclaré dimanche à son arrivée le président conservateur bavarois CSU, allié à celui de Mme Merkel, Horst Seehofer.

Le risque de nouvelles élections

Mais les sujets de discorde avec les sociaux-démocrates sont nombreux, notamment sur la politique migratoire, l’Europe, ou les investissements publics.

Entre outre, le SPD est très divisé sur l’opportunité de continuer à gouverner avec les démocrates-chrétiens. Après une sévère défaite aux législatives, la base est majoritairement favorable à une cure d’opposition et pourrait au final faire dérailler un éventuel accord des dirigeants des partis.

La session de négociations qui s’ouvre dimanche doit durer cinq jours. Les partis décideront ensuite s’ils estiment, ou non, avoir des convergences suffisantes pour négocier une coalition.

Mais les militants du SPD auront le dernier mot lors d’un congrès le 21 janvier.

En cas d’échec, ne resterait que l’option d’un gouvernement conservateur minoritaire, dont Angela Merkel ne veut pas, ou de nouvelles élections.

Le Quotidien / AFP