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Coup de filet anti-pétards à la frontière franco-allemande


Les forces de l'ordre ont saisi samedi 93 kilos de feux d'artifice à la frontière. (photo AFP)

Adieu fusées et autres pétards : les forces de l’ordre ont saisi samedi 93 kilos de feux d’artifice à la frontière franco-allemande entre Strasbourg et Kehl, dans le cadre d’une opération de prévention.

L’objectif était de lutter contre l’importation en provenance d’Allemagne de ces explosifs interdits en France – très populaires dans les régions frontalières -, dont l’utilisation cause chaque année des dizaines d’accidents graves le soir du Nouvel an.

« En 2016, dans le Bas-Rhin, 42 personnes ont été blessées à la suite de l’utilisation d’un pétard », a souligné Juliette Trignat, directrice de cabinet du préfet du Bas-Rhin. « Près de la moitié avait moins de 16 ans ».

Lors de la Saint-Sylvestre, les accidents sont fréquents. En 2012 et en 2013, trois personnes sont mortes en Alsace en manipulant des engins pyrotechniques.

Depuis 2007, un arrêté préfectoral dans les deux départements d’Alsace interdit le transport de pétards depuis l’Allemagne voisine et leur vente aux moins de 12 ans.

Samedi après-midi, à proximité de la cité du Port-du-Rhin à Strasbourg, une dizaine de policiers ont contrôlé automobilistes et voyageurs de la ligne de tram reliant la capitale alsacienne à Kehl.

Les « mortiers » très prisés

Surpris lors du contrôle, Nils Trede, un Allemand vivant à Strasbourg, s’étonnait : « Je ne sais pas où en trouver en France. En Allemagne, ça se vend un peu partout ! ». Ses cinq fusées multicolores de gros calibre, achetées à Kehl, sont restées à la frontière.

Moins chers, les pétards et feux d’artifice en Allemagne – où la législation est moins contraignante – y sont disponibles en grandes quantités.

Le nombre d’accidents graves – mains ou doigts arrachés, amputations… – liés chaque année à l’usage de pétards et feux d’artifice lors de la Saint-Sylvestre a conduit à un durcissement de la réglementation côté français.

Les « mortiers », désormais classés en catégorie F4, les plus dangereux et facilement disponibles dans les magasins spécialisés en Allemagne, sont particulièrement recherchés. D’où l’attrait des frontaliers qui s’y précipitent en nombre.

Le Quotidien/AFP