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Du génie militaire à l’historicisme


C’est un catalogue du musée national d’Histoire et d’Art (MNHA) portant sur les plans de la forteresse de Luxembourg en possession de la Staatsbibliothek de Berlin [l’exposition eut lieu au musée Dräi Eechelen entre le 5 octobre 2013 et le 31 mars 2014], Genie und Festung. Luxemburger Festungspläne in der Staatsbibliothek zu Berlin (ISBN 978-2-87985-221-8), qui nous apprend des détails intéressants sur la vie et l’œuvre d’Antoine Hartmann.

Son biographe, François Reinert, révèle que l’ingénieur militaire et Feldwebel Hartmann aurait signé entre 1835 et 1837 pas moins que 15 plans militaires.

La notice biographique le considère comme l’un des pères de l’historicisme architectural : il a été membre de l’Institut grand-ducal et fut nommé ingénieur de district de Diekirch le 22 janvier 1867. Parmi les nombreux bâtiments publics qu’il a réalisés figurent l’ancien hôtel de ville d’Esch-sur-Alzette (rue de l’Alzette, sur l’emplacement de l’actuel Centre Mercure) et surtout l’hôtel de la Chambre des députés, adjacent au Palais grand-ducal.

Mais Hartmann, protestant allemand et membre actif de la franc-maçonnerie, a signé également les plans d’innombrables églises catholiques (dont celles de Bissen, Differdange, Heffingen, Lamadelaine, Eischen, Fingig et du Rollingergrund). Lors de ses funérailles à Luxembourg, le 9 septembre 1891, l’éloge funèbre (reproduit par le Luxemburger Wort et commenté acerbement pour son contenu anticlérical) a été tenu par le vénérable Maître Schroell et le pasteur de l’Église protestante d’Esch.

Jean Rhein