Vincent Dias Dos Santos a retrouvé des sensations dignes de ce nom en Belgique, lors de la 7e manche de la Coupe du Monde mercredi à Zolder.
« Je n’ai pas fêté, mais j’ai passé un bon Noël quand même… » Vincent Dias Dos Santos appréhendait un peu ce retour à Zolder qui s’était soldé l’an passé par une terrible chute et un arrêt brutal de sa saison, un forfait au championnat national comme au championnat du monde de Belvaux, dans son jardin…
Même si la rudesse des règlements l’a forcé à s’arrêter à trois tours de la fin (seuls 33 coureurs sur les 70 partants n’ont pas été arrêtés par les commissaires), alors que Mathieu Van Der Poel était annoncé, Vincent Dias Dos Santos, qu’on avait quitté un peu chagrin, la semaine passée à Warken, semblait revivre. «Cette place de 45e, franchement ça ne représente rien, mais je me suis retrouvé avec des coureurs comme l’ancien champion de France Francis Mourey, comme l’actuel champion de Slovaquie, Martin Haring, et surtout, j’ai ressenti d’excellentes sensations sur toute la course», soulignait-il.
Impossible, selon le Tétangeois, de vouloir demander davantage. «Franchement, poursuivait-il, je commence à être habitué des manches de Coupe du monde et plus les années passent et plus j’ai l’impression qu’en tête de course, ça roule de plus en plus vite. Regardez, ils vont à 30 km/h…»
« Retrouver de la fraîcheur »
Il fut donc prié de stopper sa course alors qu’il restait trois tours à boucler et qu’au loin Van Der Poel promenait son museau carnassier. Mais cela ne l’a pas vraiment découragé. «Je relativise aussi car sur les manches de la Coupe du monde, il y a une vingtaine de Belges au départ. C’est davantage que dans un championnat du monde où cette nation est limitée à sept coureurs…»
Plus que dans sa 45e place, c’est dans son ressenti que Vincent Dias Dos Santos est donc allé chercher du réconfort. «Je savais que les circuits de Préizerdaul (2e) et Warken (6e) ne me convenaient pas, mais j’étais quand même un peu dans le trou physiquement. Là, j’ai senti que physiquement je reviens dans le coup et cela me rassure. J’avais de nouveau de la force dans les jambes. C’est conforme avec ce que j’ai prévu et ressenti à l’entraînement», confirmait-il ainsi.
Sa chute dans son dernier tour sur une portion gravillonnée ne l’inquiétait pas plus que de raison. Il pouvait conclure : «Je vais surveiller l’évolution de la plaie, mais cela devrait aller. Aussi, je vais certainement faire l’impasse sur la course de Pétange afin de ne pas prendre de risque. Je vais m’efforcer de retrouver de la fraîcheur et je reviendrai en course à Alzingen (7 janvier) à un peu moins d’une semaine du championnat (NDLR : le samedi 13 janvier à Kayl) où j’espère avoir fait le plein de jus et de force dans les jambes. Alors, je pourrai y aller confiant…»
Denis Bastien