Accueil | Actualités | La Suisse brandit les menaces après une décision de l’UE sur la Bourse

La Suisse brandit les menaces après une décision de l’UE sur la Bourse


La place financière helvétique serait menacée, selon Doris Leuthard, la présidente Suisse (illustration AFP)

La présidente suisse, furieuse d’une décision prise par l’UE sur la Bourse suisse, a dénoncé jeudi, dans une déclaration d’une très rare fermeté, une mesure « visant à affaiblir la place financière helvétique », brandissant une série de menaces.

La Commission européenne a approuvé mercredi la reconnaissance d’une équivalence de la Bourse suisse – une mesure essentielle pour que les banques européennes et les investisseurs puissent continuer d’acheter et de vendre des titres cotés en Suisse.

Mais Bruxelles a limité cette reconnaissance à un an et a lié son renouvellement aux discussions sur un accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne, provoquant la colère de la Suisse et de sa présidente, Doris Leuthard.

« Cette équivalence est limitée à un an, et pourra être prolongée à condition que des progrès suffisants soient réalisés en ce qui concerne le cadre institutionnel commun, et nous évaluerons les progrès réalisés d’ici la fin de l’année prochaine », a déclaré le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

Suite à cette décision, le gouvernement suisse s’est réuni jeudi en séance extraordinaire pour prendre position.

« La Suisse remplit les conditions pour la reconnaissance de l’équivalence boursière, au même titre que les autres États tiers qui ont obtenu une reconnaissance illimitée. Nous considérons dès lors que la reconnaissance limitée est une discrimination à l’égard de la Suisse », a déclaré la présidente suisse, lors de son allocution.

« Il est infondé et inacceptable de lier ce dossier technique à la question institutionnelle », a-t-elle soutenu, précisant que la Suisse « a fait de la poursuite des négociations en vue d’un accord institutionnel un objectif pour 2018 ».

Par ailleurs, le gouvernement « doute de la régularité de cette décision et suppose que l’UE procède de la sorte pour affaiblir la place financière suisse », a-t-elle asséné, dénonçant une « manœuvre discriminante ».

Aussi, a-t-elle annoncé, la Suisse entend prendre des mesures pour renforcer sa place boursière et financière et « songe notamment à la suppression du droit de timbre », des impôts fédéraux frappant certaines transactions et qui, selon les milieux économiques, entravent la compétitivité de la place financière suisse.

« La décision que l’UE a prise aujourd’hui grève en outre les relations bilatérales sur des dossiers importants », a averti Doris Leuthard, annonçant que le gouvernement pourrait revenir sur sa récente décision de verser un milliard d’euros pour aider les pays d’Europe centrale et orientale membres de l’UE.

« Le Conseil fédéral (gouvernement, ndlr) n’exclut pas de revoir le projet », a-t-elle prévenu

Cette déclaration d’une rare fermeté de la présidente, n’a toutefois pas convaincu le premier parti de Suisse, l’UDC (Union démocratique du Centre, parti de la droite populiste anti-européen), qui a dénoncé dans un communiqué la « faiblesse du gouvernement ».

Les 28 États membres avaient jusqu’à mercredi soir pour contester la proposition de Bruxelles concernant la Bourse suisse. Seul le Royaume-Uni s’est abstenu de donner son avis, les 27 autres ayant donné leur feu vert.

En Suisse, l’opérateur de la Bourse de Zurich, SIX Swiss Exchange, « regrette le caractère temporaire de la décision et part du principe que l’équivalence sera définitivement reconnue ultérieurement ».

Le Quotidien/ AFP

Un commentaire

  1. la Suisse veut le beurre, la crémière, le bâton, la ferme, non il faut que l’union soit ferme il est temps que la Suisse comprenne que ce n’est pas un pays de 8 millions d’habitants qui va diriger l’union européen ,parce qu’elle a payé un 1.3 milliards sur 10 ans il est temps pour elle de prendre une décision claire et net où les accords tombent et plus de mains d’oeuvre européenne mais dans ce cas plus aucun accès au suisse au marché européen et la demande de visa pour tout Suisse venant dans l’union, ou elle accepte les accords-cadres comme l’union la décidé, la suisse parle de discrimination mes elle le pratique chaque jour avec les frontaliers ou membre de l’union avec des astuces exemple: savoir parler l’allemand dans une région francophone, ou personne résident uniquement sur territoire suisse, ou simplement pas de frontalier, ou un salaire 30% moins chère pour les frontaliers et j en passe donc la vraie decrimination ces la suisse qui l’aplique et pas l’union donc oui à Bruxelles de pénalisé et menacé la suisse car cela fait bien assez longtemps que ce pays pratique l évasion fiscale et se permet beaucoup trop de choses sans que personne ne leur dise rien..est prenne les européen de haut .stop stop