Eric Leyder, le responsable de l’organisation des Mondiaux-2017, aimerait lancer un nouveau projet pour que Belvaux reçoive une manche de Coupe du monde. Le projet est en train de mûrir.
Eric Leyder est revenu lundi matin de ses vacances australiennes bronzé mais surtout avec un mental conquérant. Et des idées bien arrêtées.
On se souvient qu’à la fin janvier, tous les avis étaient unanimes. De Brian Cookson, alors président de l’UCI, à Peter Van Den Abeele, responsable du département cyclo-cross à la fédération internationale, en passant par les coureurs eux-mêmes, tous avaient convenu que le cyclo-cross mondial avait réussi son grand retour au Luxembourg.
«C’est le plus beau parcours depuis des années, il faudrait revenir courir au Luxembourg», avait même scandé après une reconnaissance à vélo, Sven Nys, le dieu vivant du cyclo-cross mondial, malheureusement pour lui, fraîchement retraité…
Tous ces compliments étaient remontés directement aux oreilles des principaux intéressés, alors immergés dans le feu de l’action. Si la préparation de ces Mondiaux s’était réalisée dans une certaine urgence, sans la possibilité d’organiser au préalable une manche de Coupe du monde, c’est évidemment sur cette perspective d’organiser justement à nouveau une manche (comme Leudelange l’avait fait jusque d’au début des années 2000) que les organisateurs avaient pris congé.
Voici quelques mois de cela, Eric Leyder nous avait expliqué qu’avant de se lancer dans un tel projet, il lui fallait attendre que les communales passent. Elles sont passées. On connaît le résultat. Georges Engel est resté le bourgmestre de Sanem, seule la coalition diffère (LSAP-déi gréng hier, LSAP-CSV aujourd’hui).
Logiquement, Eric Leyder a pris la température auprès du bourgmestre pas plus tard qu’hier…
«J’avais envie de savoir où le collège échevinal en était. Ils n’ont pas reçu le dossier que je suis en train de préparer, mais ils sont déjà en train de réfléchir. Je ne peux pas dire avec précision que cela se fera à 100 %, mais ce n’est pas un dossier enterré, loin de là…», argumente Eric Leyder.
Deux chiffres clés sont d’abord à retenir pour revenir sur les merveilleux Mondiaux de 2017, le mot n’est pas trop faible, tant ce fut une réussite sportive et populaire.
30 200, c’est le nombre de spectateurs qui sont venus assister aux deux jours de compétition, les 28 et 29 janvier derniers. 380 000, c’est le montant, en euros, du déficit.
«Je suis optimiste pour la suite»
Eric Leyder s’en explique aisément. «Lorsque nous avions établi le budget, en 2014, le risque lié aux attentats était moindre. On a dû revoir à la hausse le budget de la sécurité. Et nous attendions également plus du sponsoring.
Nous avions établi la convention avec la commune de Sanem afin qu’elle soit responsable des éventuelles pertes comme des bénéfices. Vendredi dernier, le conseil communal a débattu du budget des Mondiaux qui a été approuvé avec 14 voix pour et une abstention. Je suis donc optimiste pour la suite…»
La suite, si effectivement suite il y a et il y a d’ailleurs toutes les raisons objectives de l’être, ce sera donc de finaliser ce projet Coupe du monde, beaucoup moins lourd que le projet championnat du monde.
Une fois que le conseil communal donnera son feu vert, alors Eric Leyder déposera ladite candidature avant le 1er décembre 2018. Afin de figurer dans le programme 2019/2020, car c’est donc trop tard en ce qui concerne la saison prochaine.
Avant de penser, bien entendu, à un nouveau champion du monde. Mais chaque chose en son temps!
Denis Bastien