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Préjudice d’anxiété: 32 salariés de Baccarat fixés en février


Les cristaux Baccarat ornent des lustres dans des hôtels de luxe du monde entier. (photo: dr)

La cour d’appel de Nancy, qui examinait jeudi la demande de reconnaissance du préjudice d’anxiété de trente-deux salariés de la cristallerie de luxe Baccarat (Meurthe-et-Moselle), exposés à l’amiante au cours de leur carrière, rendra son arrêt le 16 février.

En première instance devant le conseil de prud’hommes en mars 2016, les 32 salariés, qui réclament 30 000 euros d’indemnités chacun, avaient été déboutés, comme tous leurs collègues par la suite, dont plus de 120 en octobre.

« Il y en a qui doutent encore, mais on sait que les magistrats professionnels des cours d’appel et de la Cour de cassation nous donnent raison donc on a bon espoir », a réagi à l’issue de l’audience le secrétaire du comité d’entreprise, Éric Rogue.

« On des jurisprudences constantes sur le sujet de la Cour de cassation qui nous donnent raison », a souligné Bernard Leclerc, président de l’association départementale de défense des victimes de l’amiante, qui soutient les salariés de Baccarat.

Depuis octobre 2013, 290 dossiers de plaintes de salariés de Baccarat ont été déposés devant le conseil de prud’hommes de Nancy et examinés en trois vagues.

Le préjudice d’anxiété, établi en 2010 par la Cour de cassation, consiste en une souffrance liée à la peur de tomber malade à cause d’une exposition passée à une substance dangereuse.

La cristallerie Baccarat, fondée en 1764 Lorraine, est réputée pour la fabrication d’objets de décoration, d’articles de table, de luminaires et de bijoux haut de gamme. La manufacture, située à Baccarat, emploie environ 500 salariés et a été rachetée en octobre par un fonds d’investissements chinois, Fortune Fountain Capital.

Le Quotidien/ AFP