Neimënster lance une nouvelle ligne de sa programmation dédiée à la jeunesse : Minimënster. Découverte.
Au Luxembourg, quand on pense spectacle pour jeune public, on songe inévitablement aux Rotondes ou à la Philharmonie. Neimënster propose bien des spectacles pour les chères têtes blondes, mais de manière plus sporadique et moins structurée. C’est pour remédier à cela que les responsables de l’ancienne abbaye située dans le Grund ont décidé de lancer Minimënster.
Une programmation qui, assure la directrice des lieux, Ainhoa Achutegui, ne tient nullement à être «une concurrence» aux cycles déjà existants au Kirchberg ou à Bonnevoie, mais, au contraire, faite en concertation avec les autres maisons, souvent «victimes de leur succès». Les habitués concorderont avec cette analyse – difficile en effet d’avoir accès aux abonnements jeunesse des Rotondes ou de la Philharmonie si on ne se précipite pas au guichet le jour même de l’ouverture des ventes…
«On a remarqué au fil des ans qu’il y a de plus en plus de demandes, mais que l’offre à destination des plus petits reste restreinte», reprend Ainhoa Achutegui. Et pourtant les petits ont besoin et droit «à des spectacles de qualité, tout comme les adultes» car, comme elle le rappelle, «le jeune public n’est pas le public de demain, c’est le public d’aujourd’hui !».
«Les histoires et l’Histoire»
Pas d’abonnement «enfant», par contre, à Neimënster. «On n’a pas assez de spectacle, ils sont pour des âges très différents et puis, ils sont proposés en des langues différentes», fait remarquer la responsable. En tout, jusqu’en mai prochain, ce sont néanmoins cinq propositions de spectacles, ainsi qu’un concert de jazz spécialement pensés pour les enfants que propose Minimënster.
Le fil rouge de cette première saison ? «Des spectacles qui réinventent les contes, les histoires et l’Histoire». Cinq spectacles donc, très différents, variés, aussi bien dans leurs récits que dans leurs esthétiques ou encore dans le public ciblé. Ainsi, si Le Chant de la reine des neiges, performance musicale et visuelle de Sascha Ley – qui a ouvert la saison dimanche – était proposée pour tous les âges et en version multilingue, Alice, un voyage dans le labyrinthe de l’imagination, est accessible à partir de 6 ans. De même pour De Wëlleffchen an de Fiischen, qui ne l’est qu’à partir de 9 ans et Skreek – A Comic Revolution ainsi que Frère, conseillés à partir de 10 ans. Sans oublier que si ce dernier est présenté en français, Skreek le sera en allemand et que De Wëlleffchen… le sera, comme son titre l’indique, en luxembourgeois. Alice, quant à lui, sera sans parole.
De quoi ravir de nombreux enfants et d’adolescents – ainsi que leurs accompagnateurs –, même si rares sont ceux qui pourront suivre l’ensemble de la programmation et percevoir ainsi son fil rouge. À noter enfin que chaque pièce sera présentée lors d’une représentation publique, mais également lors d’une séance scolaire.
Pablo Chimienti
Programme détaillé et renseignements sur neimenster.lu