Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La trêve des confiseurs, qui se situe généralement durant les fêtes de fin d’année, entre Noël et nouvel an, n’aura peut-être pas lieu cette année chez les politiques grand-ducaux.
À un peu moins d’un an d’une échéance législative pleine de suspense, la tension monte et les mots s’envolent. La campagne a commencé sur les chapeaux de roues dès le lendemain des élections communales. Mise en place de coalitions communales avec toujours à l’esprit l’échéance nationale de 2018, réflexion au sein de certains partis sur le recul des voix (c’est le cas par exemple dans la fraction socialiste d’Esch-sur-Alzette rejetée dans l’opposition par les électeurs), changement à la tête des équipes chargées de mener le combat démocratique (doit-on rappeler l’épisode Marc Ruppert au DP ?)…
Le résultat du 8 octobre a fait des dégâts dans le jeu politique et a rebattu les cartes localement. Ce coup de semonce est-il obligatoirement annonciateur d’un changement au niveau national ? Le CSV est ressorti grandi du scrutin, mais la «Gambie» n’a pas dit son dernier mot, malgré les premières attaques frontales des chrétiens-sociaux enhardis pas les résultats d’octobre.
Le dernier sondage Politmolitor effectué par TNS Ilres pour nos confrères de RTL et du Wort a été dévoilé mardi et confirme que rien n’est fait : 49% des électeurs luxembourgeois interrogés déclarent ainsi faire confiance à l’actuel gouvernement DP-LSAP-déi gréng. Nous sommes loin d’une bérézina alors que le choc des élections communales a eu lieu il y a deux mois à peine. Cet indice de confiance était le même en mai 2017… Il est même en hausse par rapport au mois de janvier dernier (45% de confiance envers le gouvernement). Rien n’est donc joué pour qui que ce soit! Devant ces chiffres, ni défaitisme ni excès de confiance ne doivent animer les partis en lice.
La campagne des législatives, qui a déjà débuté alors que les slogans n’ont pas encore été trouvés ni les affiches encore commandées, s’annonce passionnante. Et les électeurs seront aux premières loges…
Laurent Duraisin