En réponse à une question parlementaire des députés Max Hahn et Claude Lamberty (DP), Étienne Schneider a indiqué mardi que le nombre de policiers agressés en service au Grand-Duché a baissé en 2016.
Les agents de la police grand-ducale font principalement face à des actes de rébellion, indique le ministre de la Sécurité intérieure en préambule. Ainsi en 2016, 33 faits de cette nature ont été recensés (il y a en a eu 42 en 2015). Un chiffre qui varie relativement peu sur la dernière décennie.
Trente-quatre fonctionnaires ont été blessés en 2016, pour un total de 74 incapacités de travail (IT) inférieures et supérieures à trois jours. C’est moitié moins que l’année précédente, avec 143 IT pour 48 policiers. A noter qu’en 2010, année la plus noire, 66 blessés avaient été dénombrés cumulant 258 IT.
Étienne Schneider précise par ailleurs que les blessures concernent le plus souvent les mains et les bras, avant les jambes et le visage. Suivent le thorax et le dos.
La bodycam à l’étude
Parmi les autres interrogations formulées par les députés, l’usage de la bodycam comme chez le voisin allemand par exemple. Si le ministre luxembourgeois reconnaît que les projets-pilotes « ont montré le caractère dissuasif » de ce dispositif outre-Rhin, un tel équipement des forces de l’ordre du pays se heurte à la barrière juridique. En effet, la législation en vigueur interdit l’utilisation de la bodycam du point de vue de la protection des données personnelles. Une adaptation du cadre légal est « actuellement à l’étude par la police grand-ducale », fait savoir Étienne Schneider.
Dans l’éventualité d’une phase de test, ce sont les unités intervenant 24h sur 24 et 7 jours sur 7 qui « se prêteraient en premier lieu au port et à l’utilisation de ce nouveau moyen » avant qu’il puisse être généralisé à l’ensemble de la fonction.
Le Quotidien