Le QG de la police municipale de Nice en charge de la vidéosurveillance a reçu la visite de deux des magistrats niçois qui enquêtent sur le dispositif de sécurité déployé avant l’attentat de Nice qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016, a indiqué jeudi la mairie.
Confirmant une information du quotidien Le Parisien, la mairie a néanmoins démenti le terme de « perquisition ». « Dans le cadre d’une commission rogatoire, des magistrats ont été reçus au CSU (le centre de supervision urbaine, ndlr) afin qu’on leur en explique le fonctionnement et celui des caméras (plus de 1 800 disséminées dans Nice, à ce jour) », a indiqué la mairie.
« Ils nous ont demandé de leur fournir des documents que nous sommes en train de rassembler, toujours sur le fonctionnement des caméras, leur positionnement. Ces documents leur seront transmis comme nous l’avons déjà fait en septembre », a-t-on ajouté à la mairie. La municipalité est aussi en train d’élaborer une liste des personnels présents au centre de vidéosurveillance le soir de l’attentat « pour être remise dans le cadre cette réquisition ».
« Il s’agissait d’une visite technologique », a minimisé sur France Info le maire de Nice Christian Estrosi, qui était premier adjoint à la sécurité au moment de l’attentat.
Une information judiciaire est ouverte depuis le 5 avril à Nice pour faire la lumière sur les mesures de sécurité prévues pour le traditionnel feu d’artifice de la fête nationale à Nice, baptisé Prom’Party et qui avait attiré ce soir-là plus de 30 000 spectateurs.
Une centaine de personnes se sont constituées partie civile. Il s’agit « de gens qui donc considèrent qu’ils ont subi un préjudice qui résulterait de la faute prétendue des organisateurs et des responsables de la sécurité dans l’organisation même de la Prom’Party, indépendamment de l’attentat », rappelait récemment le parquet.
L’attentat a été commis par un chauffeur-livreur tunisien installé à Nice qui a foncé dans la foule avec un gros camion de location, faisant un carnage, selon un mode opératoire répété depuis dans plusieurs villes d’Europe, comme Londres, Stockholm, ou Barcelone.
Très rapidement, une intense polémique avait éclaté entre Christian Estrosi, qui n’était plus maire de Nice mais l’est redevenu depuis, et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, autour du dispositif prévu ce soir-là pour protéger la foule.
Le Quotidien/ AFP