La Norvège, leader mondial de la voiture zéro émission, va renoncer à une « taxe Tesla », mesure contestée qui visait à réduire les avantages fiscaux accordés aux grosses berlines électriques.
Le projet de taxe qui devait être appliquée en 2018 a été enterré suite à un compromis budgétaire entre le gouvernement de droite et ses alliés de centre-droit, présenté mercredi soir.
« C’est un jour de joie », s’est félicitée Christina Bu, secrétaire générale de l’Association de la voiture électrique.
Bien que la Norvège soit le plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, les autorités y ont mis en place de nombreuses mesures incitant à l’achat de voitures électriques : celles-ci bénéficient notamment d’une fiscalité quasi nulle, rendant leur prix d’achat très compétitif.
Résultat: les voitures zéro émission représentent plus de 20% des nouvelles immatriculations, une part sans équivalent dans le monde.
Dans son projet de loi de Finances, le gouvernement avait cependant proposé en octobre de supprimer une des exemptions fiscales pour les voitures électriques de plus de 2 tonnes.
Aussitôt surnommée « taxe Tesla » car elle touchait en premier lieu les luxueux modèles du constructeur américain, la proposition aurait renchéri le prix d’achat d’une Tesla X neuve d’environ 70 000 couronnes (7 500 euros).
Allié essentiel du gouvernement minoritaire, le parti Libéral s’y opposait, faisant notamment valoir qu’un accord de 2015 prévoyait le maintien des exemptions fiscales jusqu’en 2020.
La Norvège s’est fixé un objectif ambitieux, à savoir que, dès 2025, toutes les voitures neuves vendues sur son sol soient zéro émission.
Alimenté par une électricité propre d’origine presque totalement hydraulique, le pays n’a pas d’autre choix que de se concentrer sur le secteur des transports s’il veut atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique.
Le Quotidien/ AFP