La justice norvégienne a accordé mardi un sursis à sept loups des environs d’Oslo au cœur d’un bras de fer entre défenseurs de la nature et éleveurs d’ovins.
Donnant droit à une demande de l’antenne norvégienne du Fonds mondial pour la nature (WWF), le tribunal d’Oslo a émis une injonction stoppant temporairement la chasse de 12 canidés –dont cinq déjà abattus– dans l’attente d’une décision sur le fond.
Bien que le nombre de loups soit modeste dans le pays nordique –-entre 105 et 112 individus, selon le dernier décompte-— et que l’espèce y soit classée comme menacée d’extinction, sa population est supérieure aux objectifs fixés par le Parlement norvégien.
Cet hiver, les autorités régionales de gestion de la faune ont donc autorisé au total 50 « prélèvements », un chiffre non définitif puisqu’une partie doit encore être approuvée par le gouvernement mais qui fait bondir les défenseurs de la nature.
La décision de mardi ne concerne qu’Oslo et les régions environnantes du sud-est du pays. À ce stade, la chasse de 14 autres loups reste possible ailleurs dans le pays. L’un d’eux a déjà été abattu.
Le tribunal d’Oslo devra ultérieurement se prononcer sur le fond sur une plainte de WWF Norvège qui estime que la politique norvégienne en la matière enfreint les lois et la Constitution du pays ainsi que la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage.
La date du procès n’est pas encore connue.
Selon l’ONG, les loups ne sont responsables que de 1,3% des pertes constatées dans les troupeaux, lesquels sont aussi victimes d’accidents et d’autres prédateurs (gloutons, lynx, aigles et ours).
Le Quotidien/ AFP