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L’amitié entre une jeune luxembourgeoise et une famille syrienne


Entre Noelle, la Luxembourgeoise de 27 ans, et Samar, la Syrienne de 46 ans, une relation amicale est née grâce au projet tandem de l'ASBL Passerell. (photo Le Quotidien)

Depuis plus d’un an, la Luxembourgeoise Noelle accompagne la Syrienne Samar et sa famille, au Grand-Duché depuis 2012. Une relation amicale est née.

Noelle, originaire de Frisange, sonne à la porte de Samar (46 ans), qui vit à Bettembourg avec son mari Georges (46 ans) et leur fille Lara (8 ans et demi). Et comme toujours, la Syrienne accueille la Luxembourgeoise de 27 ans avec un enthousiaste « bienvenue ».

Les deux femmes se connaissent depuis plus d’un an désormais. « Au cours de l’été 2016, je revenais de mes études de droit à Bruxelles et je cherchais à m’engager pour aider les réfugiés qui arrivaient au Luxembourg, raconte Noelle. J’ai contacté l’ASBL Passerell. Ils m’ont parlé de leur projet tandem. Au début, c’était pour aider Lara en allemand. Je venais une fois par semaine pour la soutenir dans ses cours. »

La coordinatrice de l’ASBL Passerell détaille : « Chaque tandem se compose d’un demandeur de protection internationale ou d’un bénéficiaire de la protection internationale et d’un résident bénévole. Ensemble, ils travaillent sur un ou plusieurs aspects de l’intégration, comme la langue ou les démarches administratives. Le but est de créer une relation individualisée entre eux. »

«C’est un vrai partage»

Et entre Noelle et Samar, l’objectif est atteint. « Noelle est un trésor et est devenue une amie de la famille, affirme la Syrienne arrivée en 2012 au Luxembourg avec son mari et leur fille, et bénéficiaire de la protection internationale depuis 2014. Elle nous aide, nous accompagne pour de nombreuses choses. Elle aide ma fille pour ses cours… »

« Aujourd’hui, Lara parle allemand, luxembourgeois et français, elle fait de la musique, du dessin…, coupe Noelle. Et ce n’est pas uniquement grâce à moi, c’est aussi grâce à ses camarades à l’école et à la maison relais. Elle a vraiment du talent. »

Samar, qui était professeur de français et a travaillé dans l’administration scolaire en Syrie, reprend : « Quand j’ai eu un problème au genou et que j’ai dû aller à l’hôpital, elle était là, elle m’a guidée et soutenue. Elle m’a aussi poussée pour que je reprenne mes études en master de médiation à l’université du Luxembourg. Et elle était là pour tant d’autres choses. C’est clair que grâce à elle nous réussissons à nous intégrer plus vite. »

Mais ce tandem ne va pas que dans un sens. « Je suis là pour leur donner un coup de pouce, les encourager à faire valoir leurs compétences ou encore les guider dans les procédures administratives par exemple, souligne Noelle. Moi aussi, j’apprends beaucoup de choses au contact de Samar, Lara et Georges et je m’enrichis grâce à eux. C’est un vrai partage. » La soirée avance, les deux femmes continuent de bavarder de tout. Comme des amies.

Guillaume Chassaing

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