Depuis septembre, les riverains situés de part et d’autre de la voie rapide de l’Est ont reçu un message dans leur boîte aux lettres leur proposant de donner leur avis sur un projet de mur antibruit. Derrière cette démarche figure une habitante du quartier, Claudine Tilly.
Claudine Tilly, habitante de la rue de la Cheneau, a proposé une pétition déjà signée par 80 personnes pour l’installation d’un mur antibruit le long de la voie rapide de l’Est. Après avoir entrepris les premières démarches auprès des administrations en solitaire, elle cherche à faire bouger les choses. Rencontre.
Pourquoi avoir entrepris cette démarche ?
Claudine Tilly : « Parce que j’habite dans le quartier et qu’à force d’interroger le voisinage, le problème de la pollution sonore revenait souvent dans les conversations. La plupart des maisons sont équipées de double vitrage qui limite un peu les nuisances, mais dès que l’on accède aux jardins, le bruit est omniprésent. »
Comment avez-vous procédé pour initier vos démarches envers les institutions ?
« J’ai commencé par écrire à la mairie qui m’a répondu en avril dernier. Le maire m’a dit qu’il soutenait la démarche mais que la voie rapide de l’Est était désormais une compétence du conseil départemental. Dominique Gros a renouvelé son soutien à ce projet de mur antibruit lors de l’inauguration de la place Durutte.
J’ai ensuite contacté le conseil départemental qui m’a informée qu’il n’allait bientôt plus être compétent sur ce dossier également et que cela allait être transféré à la métropole. Le conseil départemental m’a cependant donné quelques informations. »
Quelles sont ces informations ?
« La première, c’est que des tests au décibelmètre sont réalisés et malheureusement, avant d’être reconnu comme une zone à problème au niveau du bruit, il faut dépasser les 70 dB. Actuellement, on est à 68. Mais il faut savoir que ces moyennes sont établies à différentes heures de la journée, et que le bruit n’est pas le même à 17 h qu’à 4 h du matin. Selon les propres aveux de la personne qui m’a contactée, la plupart des relevés sont effectués la nuit. »
À qui s’adresse cette pétition ?
« Je l’ai faite au départ pour la rue de la Cheneau, mais mon message s’adresse à tous ceux de la rue de Borny et aussi ceux de la rue du 6-Mai-1956. Bref, tous ceux qui habitent en périphérie de la voie rapide. Paradoxalement, les habitants de la rue du 6-Mai-1956 sont les plus touchés mais ce sont eux qui ont le moins réagi. »
Quels sont vos objectifs avec cette pétition ?
« J’attends avant tout que Metz-Métropole réagisse. Quelque 80 personnes ont signé la pétition sur 300 feuillets distribués, c’est une bonne moyenne. Mais beaucoup de gens sont impactés et ça intéresse le voisinage. C’est la première fois que j’essaie de lancer ce genre d’initiative alors j’aimerais que ça déclenche une décision qui améliorera la vie des riverains. »
Quelles sont les solutions qui vous ont été proposées ?
« À part le mur antibruit, le conseil départemental m’a parlé d’une chaussée avec un revêtement spécial limitant l’impact sonore, ou encore la baisse de la vitesse à 50 km/h. C’est une voie qui est bordée de part et d’autre par la ville de Metz, c’est surprenant qu’il y ait cette portion de voie rapide en plein milieu d’habitation. On peut se consoler en se disant qu’en 2040, on aura peut-être plus le problème avec les voitures électriques. »
Le Républicain Lorrain