Le bilan des feux de forêt qui ont frappé le Portugal à partir du 15 octobre s’est alourdi mardi à 45 morts, après le décès d’une personne ayant succombé à ses blessures, a appris l’AFP auprès de la protection civile.
Ces incendies, qui ont en outre fait quelque 70 blessés, ont également endommagé plus de 500 maisons et 300 entreprises dans le centre et le nord du pays, selon une estimation provisoire du gouvernement.
Le Portugal avait déjà été ravagé à la mi-juin par le feu de forêt le plus meurtrier de son histoire, qui a tué 64 personnes près de Pedrogao Grande (centre).
Critiqué pour son incapacité à éviter ces deux catastrophes survenues en l’espace de quatre mois, le gouvernement socialiste est confronté à une motion de défiance qui sera débattue au Parlement mardi après-midi, mais qui devrait être repoussée par la majorité de gauche.
400 millions d’euros pour venir en aide aux régions sinistrées
Mercredi dernier, le Premier ministre Antonio Costa avait dû se résoudre à remplacer sa ministre de l’Intérieur, Constança Urbano de Sousa, qui était en charge de la protection civile.
Des milliers de Portugais ont tout de même manifesté samedi dans plusieurs villes du pays pour rendre hommage aux victimes et réclamer des mesures capables d’éviter de nouveaux drames.
A l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire tenu le même jour, M. Costa a annoncé une enveloppe de 400 millions d’euros pour venir en aide aux régions sinistrées, ainsi que pour refondre le dispositif de lutte contre les feux de forêt.
Les mesures adoptées prévoient notamment d’enfouir les lignes de communication pour qu’elles ne soient pas coupées en cas d’incendie, renforcer la professionnalisation des pompiers qui sont actuellement en majorité volontaires, et assurer une meilleure coordination entre les pompiers et l’armée dans la gestion des moyens aériens.
Le Quotidien / AFP
Les feux de forêt qui touchent le Portugal ont dominé la visite d’une délégation de la Chambre des députés à Lisbonne. Le président Mars Di Bartolomeo a souligné que le Luxembourg était aux côtés du Portugal dans cette «rude épreuve».
Lundi, une délégation de la Chambre des députés a mis le cap sur Lisbonne pour une visite de courtoisie. «Notre visite tombe à un moment où le Portugal vit une rude épreuve. Vous pouvez être sûrs de notre solidarité. Nous sommes avec vous», a souligné le président Mars Di Bartolomeo lors de l’entrevue avec son homologue portugais, Eduardo Ferro Rodrigues. Le président de l’Assemblée de la République s’est vu assurer le soutien du Grand-Duché pour trouver «les réponses politiques» afin de «mieux protéger la population des feux ravageurs».
La délégation luxembourgeoise, emmenée par Mars Di Bartolomeo, était composée des députés Michel Wolter (CSV) et Marc Angel (LSAP) ainsi que de l’ambassadeur du Luxembourg à Lisbonne, Jean-Jacques Welfring.
Lors d’une entrevue avec le ministre portugais des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva, les défis qui attendent l’Union européenne ont été thématisés. Le chef de la diplomatie portugaise a plaidé pour un renforcement de la coopération en termes de sécurité et de défense au niveau européen. Cette mesure devrait être accompagné d’un renforcement de l’Union monétaire. Cette analyse a été partagée par le président de la Chambre qui y a ajouté quelques points essentiels : «L’Union européenne doit trouver un meilleure équilibre entre les aspects économiques et financiers d’une part et la dimension sociale d’autre part. Plus généralement, l’Union doit se donner les moyens d’avancer ensemble», a-t-il expliqué.
D’autres sujets évoqués étaient les défis que présentent le Brexit et la montée des nationalismes en Europe.
Après Lisbonne, la délégation luxembourgeoise a rejoint le Cap-Vert pour une visite officielle de quatre jours. À côté de toute une série d’entrevues politiques sont prévues des visites de plusieurs projets de coopération, développés par le Grand-Duché sur l’archipel. Le Cap-Vert reste un des pays-cibles de l’aide au développement du Luxembourg.
David Marques