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[Football] Jeunesse-Progrès (0-3) : «La chance du champion? J’aime ça!»


(Photo Luis Mangorrinha / Le Quotidien)

Le Progrès n’a pas eu la tâche facile face à une Jeunesse qui a chèrement vendu sa peau, mais a tout de même perdu son brevet d’invincibilité à domicile. Car Alex Karapetian a encore frappé!

Le buteur arménien du Progrès a inscrit deux buts, histoire de faire passer son total à 13 et d’aider les siens à glaner trois nouveaux points.

De la tribune du stade de la Frontière, on avait vu Alex Karapetian marquer les trois buts de son équipe. «Non non, je n’en ai inscrit que deux. Car sur le 0-2, Metin (NDLR : Karayer) prolonge ma tête au fond du filet… alors qu’elle y allait de toute façon», expliquait le principal intéressé après le coup de sifflet final. Pas forcément rancunier donc de voir ce qui aurait pu être son 14e but de la saison être accaparé par un équipier. Il est vrai que cela lui donne aussi une passe décisive… «Surtout, cela montre une nouvelle fois que chez nous, le danger peut venir de partout. On a Françoise, les frères Thill…», continuait «Kara».

Des joueurs offensifs qu’on n’a pas forcément vus durant les 40 premières minutes de jeu, la Jeunesse équilibrant les échanges (même si le Progrès s’était procuré les meilleures possibilités, tout en se montrant brouillon à la conclusion). «Cette Jeunesse avait faim après sa défaite à Rosport. Surtout qu’elle affrontait le leader. J’étais certain qu’on allait avoir droit à un vrai combat physique.» Et ce fut le cas dans une partie à grande intensité, avec un gros impact.

«Après, je dois avouer que j’ai eu pas mal de chance sur le but d’ouverture», ajoutait le buteur arménien. Effectivement, on peut le dire, Kevin Sommer, le gardien eschois, manquant son intervention aérienne sur une phase arrêtée, la balle arrivant un peu par hasard sur un Karapetian à la bonne place, en bon renard des surfaces qu’il est.

Un but toutes les 62 minutes

De la chance, le Progrès en a aussi eu un peu en début de deuxième période quand, après avoir vu Françoise taper le poteau, le Jeunesse a obtenu un penalty à l’heure de jeu que N’Diaye a envoyé en plein centre, sur Flauss. «Oui, on peut dire qu’on a eu de la chance. Parfois, tu en as besoin. Toutes les grandes équipes, comme par exemple le Bayern Munich, en ont. On les voit souvent inscrire des buts décisifs dans les derniers instants des rencontres…» La fameuse «chance du (futur) champion»? «On dit ça en français? J’aime bien ça», rigole-t-il. «On va en tout cas essayer de surfer sur notre bonne vague actuelle. Après leur penalty manqué, j’étais sûr que nous allions l’emporter. On avait plus de forces qu’eux et ils avaient aussi le moral assez bas.»

D’autant que dans les dix minutes qui suivaient, le Progrès mettait fin à tout suspense en inscrivant le 0-2, puis le 0-3. «Avant notre match face à Dudelange (NDLR : perdu 3-2), j’avais dit que je voulais gagner les 26 matches de championnat. Aujourd’hui, j’espère qu’on en gagnera… 25.» Ils en sont, en tout cas, déjà à huit en neuf journées.

Et Alex Karapetian a un autre objectif, beaucoup plus personnel celui-là, en tête d’ici à la fin de la compétition : «Je me suis fixé la barre des 30 buts marqués. On m’a dit que cela faisait très longtemps que personne ne l’avait plus fait (NDLR : Pierre Piskor en 2008/2009 avec 30 réalisations). Le plus dur pour moi sera sans doute de parvenir à jouer les 26 rencontres de championnat. Mais si j’y arrive, je suis sûr de dépasser cette marque», continuait «Kara» avec la grande confiance en lui qu’on lui connaît. Pour l’heure, ce qui est sûr, c’est qu’il carbure. Il en est à 13 buts en 808 minutes de jeu en BGL Ligue. Soit un but toutes les 62 minutes. À ce rythme-là, passer les 30 pions peut effectivement être un objectif réalisable…

Julien Carette