Le Centre hospitalier Émile-Mayrisch a organisé hier sa première journée de sensibilisation aux pathologies du dos. Instructif.
Les pathologies du dos sont multiples et leurs causes également. Hier, l’équipe médicale de la clinique du dos a tenu un stand au Centre hospitalier Emile-Mayrisch (CHEM) afin de sensibiliser et d’informer le grand public.
Le mal de dos est le mal du siècle», lance Patrick Binda, le chef de service de la clinique du dos du Centre hospitalier Émile-Mayrisch (CHEM) d’Esch-sur-Alzette. Hier, l’équipe médicale pluridisciplinaire tenait un stand d’information dans le hall d’entrée du CHEM afin de sensibiliser le grand public dans le cadre de la journée mondiale de la Colonne vertébrale. Et tout un chacun peut être un jour touché par un mal de dos. Exemple : la lombalgie. C’est un état douloureux du rachis lombaire et c’est surtout le trouble le plus courant de la colonne vertébrale. Il touche à un moment ou un autre 80 % de la population. Au Luxembourg, 34 % des travailleurs estiment souffrir de problèmes de dos à cause de leur travail. Ce qui est très légèrement supérieur à la moyenne des pays de l’Union européenne (33,2 %).
Les pathologies au niveau de la colonne vertébrale sont multiples : traumatismes, maladies inflammatoires, maladies infectieuses, maladies néoplastiques (métastases), problèmes neurologiques, origines extrarachidiennes, malformations, dysplasies… Ces maux peuvent toucher chacun à n’importe quel âge de la vie.
Bouger, manger sain et ne pas fumer
«Les origines de ces pathologies peuvent être différentes, explicite Patrick Binda. Elles peuvent être dues à une infection, de l’arthrose mécanique, traumatique ou psychologique. Et il est nécessaire d’effectuer des examens approfondis et pluridisciplinaires afin de poser un diagnostic.» Mais le chef du service de la clinique du dos prévient : «Toutes les douleurs du dos ne sont pas graves et n’ont pas de causes exactes. Dans ce cas, le meilleur remède pour faire partir la douleur est le temps. Il faut consulter quand la douleur dure ou quand elle est répétitive.» La douleur au dos peut donc aussi être «le symptôme d’autre chose», souligne Karim Merrouche, chef du service kinésithérapie. «Un jour, j’ai eu un patient d’une quarantaine d’années se plaignant de douleurs dans le dos et on s’est rendu compte qu’il avait un cancer à un stade avancé.»
À la clinique du dos, les patients (environ 1 000 passages par mois) sont reçus sur rendez-vous. L’équipe médicale pluridisciplinaire a pour mission d’établir un diagnostic et de prescrire un traitement adapté à chaque patient. «Le traitement conservateur est privilégié, indique Patrick Binda, et la chirurgie n’est pratiquée que dans des conditions précises.» La clinique du dos dispose notamment d’un SpineMED pour traiter les douleurs du dos. «On l’utilise par exemple pour une hernie discale fraîche sans signe neurologique de paralysie, détaille Karim Merrouche. Grâce à cette machine, on crée une hydratation des disques par des mouvements de compressions et d’extension de la colonne vertébrale.»
Et peut-on prévenir les douleurs du dos? «Notre mode de vie a un impact sur les douleurs du dos et nous pouvons agir sur trois points, avance Patrick Binda. Il faut bouger tous les jours pour éviter la sédentarité en faisant du sport, comme la natation par exemple. Il faut manger sainement, car l’obésité peut entraîner des douleurs dorsales. Enfin, il faut éviter de consommer du tabac, qui peut avoir des répercussions artérielles et entraîner des douleurs du dos.» Karim Merrouche complète en s’adressant «aux jeunes. Ils doivent arrêter d’être avachis derrière un écran ou une tablette. Il faut bouger, nager, courir, faire du vélo…». À bon entendeur…
Guillaume Chassaing
Dormons dans des lits longs pour prévenir le mal de dos. Donc, lit de 210 ou + pour les grands…