Du haut de ses 18 ans, Felix Schreiber a frappé un grand coup samedi dernier à Mersch. Voici un jeune homme qui sera à suivre de près!
Le coureur du VV Tooltime Préizerdaul aimerait continuer à marquer les esprits tout au long de l’hiver. Au Luxembourg, mais aussi à l’étranger.
Son succès, samedi dernier à Mersch, a mis en évidence sa précocité. Felix Schreiber (18 ans, 1,85 m pour 77 kilos) se dévoile.
Pas une surprise pour lui.
«Mon succès, samedi dernier à Mersch, n’est pas vraiment une surprise pour moi. Lors de l’épreuve d’ouverture à Brouch, j’avais remarqué que les coureurs élite n’étaient pas beaucoup plus forts que nous, les espoirs. Alors à Mersch, je me sentais bien et j’ai tenté ma chance. J’étais très content, forcément.»
Une montée en puissance.
«L’an passé, j’avais remporté la Skoda Cross Cup juniors. J’ai enchaîné avec une saison sur route presque normale. Je retiens ma troisième place lors du championnat national sur route. Mais je me suis servi des courses comme d’une préparation pour le cross.»
Le cyclo-cross dans la peau.
«Dès mes débuts chez les débutants, au club de Preizerdaul, j’ai appris la technique, l’entraînement. Je réside d’ailleurs à Preizerdaul. J’ai choisi de me spécialiser dans le cyclo-cross. C’est vite devenu mon sport favori. La route, c’est bien pour s’entraîner mais en cross, il n’y a pas de tactique et c’est toujours le plus fort du jour qui l’emporte. On ne peut pas se cacher.»
Une saison 2018 à définir.
«Pour le moment, je ne sais pas exactement de quoi sera faite ma saison. Ce sera mon classement à la Skoda Cross Cup (NDLR : l’épreuve de Kayl, ce dimanche, n’en fait pas partie) qui dictera mon choix. Dans notre catégorie espoirs/élite, la concurrence est rude. Les épreuves luxembourgeoises resteront prioritaires si je reste classé. Sinon, je pourrais participer à plusieurs épreuves à l’étranger.»
«Kayl, un parcours technique»
Des études au Sportlycée.
«Je suis actuellement élève en deuxième au Sportlycée, où c’est vraiment l’idéal pour pratiquer le cyclisme et s’entraîner. L’an prochain, en première, je passerai le bac et je pense que ça deviendra un peu plus difficile. On verra bien. Pour le moment, je m’entraîne tous les jours sauf le lundi.»
Un physique solide
. «Par mon physique, je préfère les parcours exigeants aux tracés techniques. Tous les parcours où on peut faire la différence physiquement…»
Il rêve de la Belgique. «Si je dois avoir un avenir en cyclo-cross, alors je rêverais d’intégrer l’une des équipes belges spécialisées dans le cyclo-cross.»
Deux grands souvenirs.
«J’ai deux grands souvenirs dans le cyclo-cross. Le premier, c’est le championnat national débutants que j’ai remporté. Et l’autre, ce sont les championnats du monde de Belvaux. J’ai fini à la 40e place, les conditions étaient difficiles, mais je l’ai vécu comme une grande expérience.»
L’épreuve de Kayl.
«Je suis allé reconnaître le circuit mercredi. Je le trouve technique, un peu similaire à celui de Brouch. C’est moins physique qu’à Mersch donc, a priori, cela me convient un peu moins. On verra bien. Ce sera le parcours des championnats nationaux. Je n’ai pas souvent couru à Kayl, juste une fois en première année débutants.»
Ses adversaires.
«En espoirs, Felix Keiser est un rival. Il va faire toute la saison de cross. Misch Leyder n’est pas mal non plus, mais il va bientôt arrêter sa saison. Sinon, chez les coureurs élite, Scott Thiltges sera un concurrent. Pour le moment, Gusty Bausch semble avoir du mal à lancer sa saison. Il faudra aussi compter sur Lex Reichling, mon coéquipier, qui va venir en forme. On a le même entraîneur : Jeannot Kayser. Et puis, il y a surtout Vincent Dias Dos Santos. Il me semble le plus fort d’entre nous.»
Denis Bastien