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[Football] Aurélien Joachim : «Ils ne vont pas nous prendre de haut»


Papa pour la première fois depuis quelques jours, Aurélien Joachim a passé des nuits difficiles avant de revoir la sélection à Lipperscheid. Mais après avoir retrouvé le chemin des filets en club, il veut faire de même avec les Roud Léiwen.

À 31 ans, l’attaquant de la sélection et du Lierse vient de vivre un des plus grands bonheurs qui existent sur cette terre. Mais cela ne l’empêchera pas d’être au rendez-vous de Solna. Surtout qu’il vient de retrouver le chemin des filets après des mois de disette.

Vos nuits ne sont pas trop courtes en ce moment?

Aurélien Joachim : (il sourit) Oui, un peu plus courtes que d’habitude. Enfin, cela a surtout été un peu difficile la semaine dernière. J’ai dormi sur un divan à l’hôpital. Ça, plus les entraînements journaliers, cela vous casse un peu. Lors du match de dimanche dernier face au leader de la D2 belge, le Beerschot, je ne vais pas dire que j’étais un peu cuit, mais mes jambes étaient tout de même bien fatiguées. C’était difficile de parvenir à faire la différence dans ces circonstances-là. Mais devenir papa pour la première fois est quelque chose de vraiment magique. La petite (NDLR : prénommée Giuliarose) boit toutes les trois heures, comme tous les nouveau-nés. C’est difficile pour ma compagne qui lui donne le sein. Moi, je change les couches, j’essaie d’aider au mieux. Mais j’avoue que me retrouver ici au rassemblement à Lipperscheid me permet de rattraper un peu mes heures de sommeil en retard.

Vous avez connu aussi la joie de retrouver le chemin du but. Cela faisait longtemps que cela ne vous était plus arrivé…

Je n’avais plus marqué en match officiel depuis… (il réfléchit) peut-être bien l’Union Saint-Gilloise à domicile en fin de saison dernière. Ici, j’ai secoué les filets à nouveau voici dix jours face à la même équipe. C’était deux jours avant que la petite ne vienne au monde. Le lundi, nous avions décidé, vu que c’était mon jour de libre, d’aller manger à Anvers. Il restait trois semaines avant le terme de la grossesse. Et là, en plein milieu du repas, ma copine a perdu les eaux. Cela a été très vite. On n’a même pas eu le temps de retourner à Lier. À 13 h, nous étions au restaurant et à 15 h 30, nous étions parents.

Pour en revenir à votre but, cela devait quand même vous trotter dans la tête de rester muet aussi longtemps…

Oui. Surtout que je me créais des occasions. Mais il y avait toujours un pied qui traînait à gauche ou à droite pour arrêter la balle. Face à Tubize, une semaine avant, j’avais trouvé le poteau sur ma route. Et sur la contre-attaque, notre adversaire avait signé le 2-0… Il me manquait vraiment ce petit brin de réussite. J’espère que celui-ci va continuer à me sourire sur les deux rencontres qui se présentent à nous aujourd’hui.

Vous avez beaucoup marqué durant cette campagne. La finir en beauté doit aussi vous être passé par la tête…

Oui. J’ai envie de bien terminer ça. J’ai marqué quatre buts en cinq matches. Si je pouvais encore secouer les filets une ou deux fois, ce serait bien. Surtout face à la Bulgarie mardi prochain. On sera un peu revanchards après notre défaite 4-3 là-bas à la dernière minute…

Mais pour l’heure, vous allez affronter des Suédois qui seront hypermotivés et encouragés par un stade de 50 000 personnes…

50 000, c’est comme à Rotterdam. Cela ne devrait pas faire une grosse différence. Après, cette équipe scandinave avait été très difficile à manœuvrer à domicile. Elle est physique, tactiquement bien en place. Et puis, ce sont onze joueurs qui se battent. Et qui ne sont pas arrogants. Pour moi, le match aller était un des plus compliqués de cette campagne. Et ici, un peu grâce à nous et au match nul que nous avons réalisé en France, ils peuvent encore rêver à la qualification. Ils ont forcément analysé nos rencontres face au Belarus et aux Français. Si on rejoue cette dernière cinq fois, pas sûr qu’on réussisse à nouveau le même résultat. Mais en attendant, on l’a fait! On l’a mérité. Du coup, je suis sûr que les Suédois ne nous prendront pas de haut samedi.

Entretien avec Julien Carette