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GSM : tout sur les ondes


Le nouveau cadastre hertzien est disponible sur le site geoportail.lu et c’est un vœu pieux qui se réalise pour Camille Gira. Transparence et principe de précaution.

Le cadastre des ondes électromagnétiques répertorie tous les émetteurs du pays et livre tous les renseignements utiles et nécessaires sur l’installation en quelques clics. Voilà pour la transparence alors que le principe de précaution se retrouve dans les valeurs maximales tolérées en zone habitée.

C’était un de ses chevaux de bataille quand le député-maire écolo haranguait ses pairs à la Chambre des députés. Devenu depuis cette époque secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, Camille Gira, avait promis l’élaboration d’un cadastre des ondes électromagnétiques, comme il était signifié dans le programme gouvernemental.

Ce cadastre hertzien répertorie les 750 stations de base et les 1 100 antennes 2G, 3G et 4G appartenant aux opérateurs Post, Orange et Tango. Hier, Camille Gira était soulagé d’annoncer que désormais vis-à-vis de la population «il y aura une totale transparence». Et il en fait la démonstration en quelques clics de souris, car le cadastre hertzien est intégré au géoportail national.
C’est une victoire pour les activistes qui se sont battus devant les juridictions pour obtenir des critères plus sévères en matière d’installation d’émetteurs d’ondes électromagnétiques et en l’occurrence «le retour en classe 1 des émetteurs de téléphonie mobile», comme le souligne le secrétaire d’État.
Il a toujours jugé aberrant cette «simplification administrative» voulue par François Biltgen à l’époque, qui avait laissé le champ magnétique libre aux opérateurs en les reléguant en classe 3. Ce règlement grand-ducal de 2007 fut déclaré illégal par la cour administrative en juillet 2009 à la suite d’une plainte relative à l’installation d’émetteurs sur le château d’eau à Roeser.

Une modification du règlement a été introduite en 2011, mais devait subir le même sort devant la cour administrative en 2015. «On ne peut pas faire des règlements tous les ans et récolter des plaintes!», reconnaît le secrétaire d’État. Et donc un règlement de mars 2016 relatif aux établissements classés a tranché la question en intégrant le principe de précaution qui sera dorénavant appliqué et une diminution du seuil de la puissance à l’entrée des antennes de 100 à 50 W. «Cela représente pour la population un niveau de protection élevé par rapport aux effets possibles des ondes électromagnétiques avec une limitation de l’apport du champ électrique pour chaque élément rayonnant à 3 volts par mètre dans des lieux habités», explique Camille Gira.

Sous la valeur maximale

Le site du cadastre hertzien localise toutes les antennes sur lesquelles on peut cliquer pour obtenir les informations nécessaires concernant, non seulement la puissance émettrice, mais toutes les mesures ainsi que les autorisations délivrées pour leur installation. Et s’il y avait du monde qui entourait le secrétaire d’État hier, lors de la présentation de ce cadastre hertzien, c’est parce qu’il a fallu la participation de plusieurs acteurs pour le réaliser. Le département de l’Aménagement du territoire, l’administration de l’Environnement, l’Inspection du travail et des mines et l’Institut luxembourgeois de régulation ont travaillé sur ce projet. Quant aux opérateurs, ils ont dû rentrer 700 dossiers depuis un an pour se mettre à jour.
Pour la transparence encore, l’administration de l’Environnement a fixé 300 points de mesure témoins situés au centre des villes et des villages, plus précisément dans les écoles ou encore les centres culturels. Une première campagne d’analyse a permis de déterminer le champ électrique global qui se situe en dessous de 1 % de la valeur maximale européenne.

Geneviève Montaigu

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