Aujourd’hui se tient, au Grand-Duché, la 14e réunion informelle des chefs d’État des pays germanophones. Après la Belgique, l’année passée, c’est au tour du Luxembourg d’être le pays hôte de ce sommet, qui accueillera des personnalités de tout premier rang sur son territoire.
En effet, sur invitation du Grand-Duc Henri, pas moins de cinq chefs d’État seront de cette réunion, devenue incontournable au fil des années. Ainsi, le Grand-Duché aura l’honneur d’accueillir le roi Philippe de Belgique, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, le président autrichien, Alexander Van der Bellen, la présidente suisse, Doris Leuthard, et le prince héritier Alois von und zu Liechtenstein, qui seront accompagnés de leurs conjoints respectifs.
Si «l’édition 2016» de cette réunion, qui s’était déroulée dans la capitale de la Communauté germanophone de Belgique, à Eupen, avait notamment été placée sous le signe de la lutte contre le chômage des jeunes en Europe et sur l’encadrement des jeunes à besoins spécifiques, la réunion de travail d’aujourd’hui se concentrera, elle, sur «l’immigration et l’intégration».
Parallèlement aux discussions afférentes à cette thématique, les chefs d’État des pays germanophones évoqueront l’actualité européenne à bâtons rompus. Dans ce cadre, et bien que la réunion revêtira un caractère informel, ce sera l’occasion unique pour les chefs d’État germanophones de prendre position sur la percée historique du parti populiste anti-immigration de l’Alternative für Deutschland (AfD), qui est devenu, dimanche, la troisième force politique d’Allemagne, en raflant 94 sièges d’un coup pour son entrée au Bundestag.
Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, qui est également l’ancien ministre fédéral allemand SPD des Affaires étrangères, aura certainement à cœur de mettre la «question AfD» à l’ordre du jour. Car s’il faut, bien évidemment, respecter le vote démocratique de tous les citoyens allemands, les propos nauséabonds racistes et islamophobes de l’AfD devront forcément être condamnés. Sachez, messieurs les chefs d’État, que la majorité de la population allemande et européenne attend que vous condamniez la rhétorique de l’AfD qui, elle, n’a pas sa place dans une UE démocratique.
Claude Damiani
Vous prenez vos désirs pour des réalités !
Ce genre de sommet n’aborde jamais la situation de politique intérieure d’un des pays participant, ni les sujets qui fachent.
=> Vous mélangez les torchons (faire le buzz sur les élections allemandes) et les serviettes (une réception de l’ambassadeur avec champagne, petits fours et beaucoup d’autocongratulation).