Camille Gira, le secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, a vanté hier les perspectives positives de la collecte des déchets verts.
Après une première année «réussie», la collecte des déchets verts de l’agriculture, la sylviculture, l’horticulture et la viticulture reprend le 1er octobre pour se terminer le 1er avril. «Le potentiel écologique et économique est important», affirme Camille Gira.
C’est une première «réussie», estime le secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures. Du 1er février au 15 avril, le réseau de collecte et de valorisation des déchets de verdure provenant de l’agriculture, de la sylviculture, de l’horticulture et de la viticulture a connu un certain succès. Au total, douze aires de collecte ont accepté des déchets de verdure et il y a eu des collectes sur 744 lieux de production (110 à Grevenmacher, 95 à Diekirch, 80 à Clervaux). Au total, 82 233 m3 de déchets de verdure bruts (non broyés) ont été collectés. Sur les aires de traitement, huit broyeurs ont travaillé pendant 354,25 heures en broyant et 65,5 heures en déchiquetant les déchets de verdure collectés. Et finalement, 9 528 m3 de copeaux de bois ont pu être vendus.
«C’est bien, mais nous pouvons encore mieux faire, avance le secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, Camille Gira. Les déchets de verdure de l’agriculture, de la sylviculture, de l’horticulture et de la viticulture ont un potentiel écologique et économique, c’est ce que nous confirme l’étude que nous avons commandée» auprès du bureau IGLux.
Cette énergie pourrait chauffer 1 300 maisons
Les conclusions tirées de cette étude permettent de chiffrer les quantités moyennes et la qualité de la biomasse ligneuse sur le territoire du pays ainsi que son potentiel à des fins énergétiques. Quantité totale de biomasse produite : 31 500 tonnes de matière fraîche par an; potentiel de biomasse ligneuse traitée (non séchée) : 14 100 tonnes; potentiel de biomasse ligneuse qui peut être valorisée à des fins énergétiques : 10 050 tonnes (séchée, 30 % de teneur en eau). Selon l’étude, ce potentiel équivaut à 3 150 000 litres de mazout qui pourraient chauffer 1 300 maisons unifamiliales (année de construction 2002), soit 4 400 maisons basse consommation. Et les économies annuelles en CO2, par la substitution du mazout équivaudraient à 7 793 tonnes de CO2.
«Nous allons donc poursuivre nos efforts, souligne Camille Gira. Grâce à cette énergie verte, nous allons chauffer des infrastructures comme l’école européenne de Mamer ou encore le lycée technique agricole de Gilsdorf. Nous allons aussi voir pour créer des synergies avec les CFL et les bâtiments publics. L’étude et la pratique de l’an passé confirment notre volonté de poursuivre dans ce sens avec les agriculteurs, horticulteurs et viticulteurs. Je les encourage à continuer.»
Guillaume Chassaing
Réservé à l’agriculture, la sylviculture, l’horticulture et la viticulture, le service de collecte de déchets de verdure sera opérationnel du 1er octobre au 1er avril.
Pour recourir à ce service, il suffit de contacter Maschinen und Betriebshilfsring (MBR) Lëtzebuerg/Servert SARL par téléphone (85 94 74-1) du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h à 17 h et de remplir le formulaire correspondant qui est téléchargeable sur le site du MBR Lëtzebuerg/Servert SARL (www.mbr.lu/servert-sa-rl).