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Corée du Nord : des sanctions européennes en vue, Trump veut aller encore plus loin


Le président américain a signé un décret ouvrant la voie à des sanctions contre des "personnes et sociétés qui financent et facilitent les échanges avec la Corée du Nord". (photo AFP)

Les 28 États membres de l’Union européenne ont donné leur feu vert jeudi à l’adoption de sanctions supplémentaires contre la Corée du Nord en réponse à son essai nucléaire. Donald Trump entend pour sa part sanctionner les personnes et sociétés qui traitent avec Pyongyang.

Ces sanctions viendront compléter les sanctions décidées à l’ONU la semaine dernière, et devraient notamment imposer une interdiction totale pour les entreprises européennes d’exporter du pétrole vers la Corée du Nord et d’y investir, selon deux sources diplomatiques. Les Européens veulent également placer de nouvelles personnalités, entreprises ou institutions nord-coréennes sur leur « liste noire », ce qui entraînera un gel de leurs avoirs dans l’UE et une interdiction d’entrer sur le territoire de l’Union. Les ambassadeurs de 28 pays membres de l’UE ont donné jeudi leur « accord politique » à la rédaction de ces sanctions, dont l’adoption formelle pourrait intervenir lors de la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères prévue le 16 octobre, selon ces sources diplomatiques.

L’UE envisage aussi d’abaisser encore le plafond pour l’envoi de fonds en liquide en Corée du Nord, actuellement fixé à 15 000 euros, et demande à la Commission européenne de passer en revue, pour l’allonger, la liste de produits de luxe dont l’exportation vers la Corée du Nord est déjà interdite. Les Européens veulent également limiter le nombre de travailleurs détachés nord-coréens, qui seraient 300 à 500 à travailler en Pologne, selon ces sources.

« Liste noire » et avoirs gelés

L’UE avait assuré qu’elle irait au-delà des sanctions onusiennes décrétées après le sixième essai nucléaire nord-coréen de début septembre, de loin le plus puissant et qui concernait selon Pyongyang une bombe H suffisamment petite pour équiper un missile. Au total, la « liste noire » de l’UE compte aujourd’hui 104 personnalités et 59 entités nord-coréennes dont les avoirs dans l’Union sont gelés et qui sont interdites de visas pour l’UE.

De son côté, le président américain Donald Trump a affirmé jeudi que la Banque centrale chinoise avait ordonné à ses banques de juguler leurs échanges avec la Corée du Nord, saluant une mesure « très courageuse » et « inattendue » pour faire pression contre les ambitions nucléaires de Pyongyang.

Parallèlement, le président américain a signé un décret ouvrant la voie à des sanctions contre des « personnes et sociétés qui financent et facilitent les échanges avec la Corée du Nord », une mesure susceptible de viser notamment des entités chinoises.

Le Quotidien/AFP