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[Cyclisme] Bob Jungels et Christine Majerus remettent en jeu leurs titres… par équipes


Bob Jungels va s'efforcer de décrocher son deuxième titre de champion du monde par équipes, une discipline qui prend de l'ampleur. (Photo quick-step)

Les contre-la-montre par équipes serviront d’ouverture aux championnats du monde par équipes ce dimanche à Bergen.

« Cela reste l’un de mes meilleurs souvenirs et ce n’est pas si fréquent qu’on puisse obtenir un titre mondial », ont souvent répété à intervalles réguliers, Christine Majerus (Boels-Dolmans) comme Bob Jungels (Quick-Step Floors), au cours de la saison qui va bientôt s’écouler.

Depuis 2012 et la première édition, cette épreuve si particulière ne cesse de prendre de l’ampleur. On le sait, qui dit championnats du monde dit sélections nationales. Sauf pour le chrono par équipes. Qui se dispute donc par équipes de marque.

On a souvent reproché aux championnats du monde individuels d’être tronqués, falsifiés par des alliances de circonstance et l’influence des équipes des différents coureurs. Or, ces dernières années, aucun mouvement suspect de ce type n’est survenu. Rien de louche à signaler. Alors, il y a de quoi se réjouir de voir cette épreuve par équipes de marque, s’inscrire dans la durée. La meilleure preuve est la participation, ce dimanche, de Chris Froome au sortir de son succès dans la Vuelta.

C’est assez réjouissant de voir des pointures comme le Britannique se prêter au jeu. Cela renforce la valeur de ce titre qui restait, reconnaissons-le, moqué en 2012 lorsque l’UCI a lancé cette épreuve.

Pour le titre messieurs, c’est bien difficile d’avance de savoir quelle formation se hissera sur le podium ce dimanche du côté de Bergen où vendredi, l’équipe Quick-Step Floors de Bob Jungels s’est entraînée sous un franc soleil.

Dans ce coin de la Norvège, la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain et lorsque la pluie s’invite, environ un jour sur deux, les températures baissent d’autant. Autrement dit et comme le résumait récemment Tom Steels, directeur sportif des tenants du titre, s’il pleut, la route peut se transformer rapidement en véritable patinoire. Comme le tracé n’est absolument pas rectiligne, mais plutôt assez technique, composé d’une interminable succession de montées et des descentes cela promet aussi sur le plan physique.

Des équipes renforcées

Dans ce cas de figure, la meilleure formation émergera forcément à l’issue des 42,5 kilomètres du parcours. L’équipe Quick-Step Floors de Bob Jungels n’a pas pris ce rendez-vous à la légère et si Philippe Gilbert est au départ parmi ses cinq coéquipiers dont évidemment Bob Jungels, sans doute le meilleur rouleur des six, c’est que les techniciens belges craignent la concurrence.

Il y a effectivement de quoi. Les Sky de Chris Froome font forcément peur avec Geraint Thomas, Vasil Kiryienka et Michal Kwiatkowski…

L’équipe BMC emmenée par Rohan Dennis impressionne tout autant. Lorsqu’ils se retrouvent dans un chrono par équipes, Daniel Oss, Silvan Dillier, Stefan Kung et Tejay Van Garderen (qui remplace au pied levé Manuel Quinziato) ne font jamais semblant.

Deux autres équipes intriguent méchamment. L’équipe Movistar construite autour d’Alex Dowsett et Jonathan Castroviejo et Gorka Izagirre. Là aussi c’est du lourd. À l’instar des Néerlandais de la team Lotto NL. Jos Van Ende, Primoz Roglic, Victor Campenaerts et Stef Clement sont de sacrés rouleurs.

Que dire alors de la Team Sunweb construite autour de Tom Dumoulin et Wilco Keldermann? Franchement avant le départ de ces Mondiaux, on ne sait pas vers quelle équipe s’orienter.

Les tenants du titre misent sur Bob Jungels et Niki Terpstra pour lancer Jack Bauer, Yves Lampaert, Julien Vermote et Philippe Gilbert vers un quatrième titre. Ils partent favoris, mais c’est évident que ce sera très chaud…

Comme pour l’équipe Boels-Dolmans de Christine Majerus qui s’efforcera de rester à la tête de la hiérarchie mondiale.

Denis Bastien