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«Les vendanges, c’est convivial»


(Photo : Républicain Lorrain)

Au domaine de Sommy, au sud de Metz, les vendanges ont commencé en début de semaine dans une bonne ambiance

Dans les vignes à Féy, les vendangeurs travaillent dans une ambiance familiale. Ils viennent de Pagny-lès-Goin, Pont-à-Mousson, Montigny-lès-Metz ou Sanry-sur-Nied. Et tous les ans, ils prennent beaucoup de plaisir à se retrouver sécateur en main au domaine de Sommy, à Féy. C’est là en effet, au milieu des trois hectares de vignes de Bernard Grandidier, qu’ils reviennent chaque année pour les vendanges. Pour la plupart, ce sont des amis, des membres de la famille. Quand Bernard Grandidier s’est lancé dans la grande aventure du vin, conseillé par son ami Pascal Oury, ils l’ont suivi. Ont goûté à cette ambiance si particulière des vendanges. Et ont voulu y regoûter, sans modération. « La première fois, on vient par curiosité, pour essayer , confie Christian, un jeune retraité de Montigny-lès-Metz. Et après, on y revient pour cette ambiance familiale, le cadre et le contact avec la nature. »

Un cadre exceptionnel

Sur les hauteurs de Féy en effet, la vaste parcelle de trois hectares offre un magnifique panorama sur la campagne mosellane. Et quand la pluie ne s’invite pas dans le quotidien des vendangeurs, leur travail relèverait presque du plaisir, à les écouter. « C’est vrai que c’est physique, mais c’est très agréable », confirme Maryse qui regrette de n’avoir pu participer qu’à une seule journée (sur les trois prévues) de récolte en ce début septembre. La vingtaine de vendangeurs à l’œuvre depuis lundi dans les rangées de vignes répète la même chose.

Ici, à Féy, on vient pour l’esprit et pas pour l’argent. « Ce n’est pas comme dans certaines maisons de Champagne où les gens mangent un sandwich au milieu des vignes la journée et dorment dans une caravane la nuit , appuie Jacques Choquet, qui est employé au domaine Sommy. On sent que les gens prennent beaucoup de plaisir à se retrouver. » Dans les vignes bien sûr, mais aussi le temps de midi pour un grand repas convivial au cours duquel on boit bien évidemment du vin de Moselle. « C’est tout cela qu’on apprécie dans ces vendanges à Féy , confirme Marc, un retraité de Pont-à-Mousson. C’est ce contact, ces discussions qu’on a. Au fil des ans, on est tous devenus amis. Je n’irai jamais faire les vendanges en Champagne, mais ici je reviens tous les ans avec autant de plaisir. »

Fabienne Surmonne (Le Républicain Lorrain)

Au Grand-Duché, c’est lundi

Au Luxembourg, la plupart des vignerons sont dans les starting-blocks. « Quelques-uns ont partiellement commencé les vendanges , note Hubert Ahles, le coordinateur de «Charta Luxembourg» ( lire notre édition de jeudi ). Mais la majorité des viticulteurs commenceront les vendanges à partir de la semaine prochaine. » C’est le cas au domaine viticole Kohll-Leuck, où on précise « que tout dépendra du temps ».

Chez Vinsmoselle, le programme est déjà établi. « On commence lundi avec le rivaner , indique Bernd Karl, le directeur technique des domaines Vinsmoselle. Mardi, on devrait s’attaquer à l’auxerrois, puis mercredi et jeudi avec le pinot blanc et le pinot gris. Mais nous restons très flexibles et on décidera au fur et à mesure avec les vignerons parce que les vendanges commencent très tôt par rapport à l’an passé par exemple où nous les avons commencées le 28  septembre. »

Et comment s’annoncent ces vendanges? « En raison du gel de mars-avril, il manque environ 30  % , répond Bernd Karl. Mais le goût des raisins est bon et l’acidité aussi. »

De son côté, le président de l’Organisation professionnelle des vignerons indépendants, Ern Schumacher, estime que les vendanges vont être bonnes  : « Nous avons eu des pluies après la floraison, fin juin, à un moment très opportun. Les grains sont beaux, gonflés, un peu plus gros que d’habitude. »

Guillaume  Chassaing