Accueil | Luxembourg | Differdange : à l’école du vélo

Differdange : à l’école du vélo


La première école de vélo du pays a été inaugurée à Differdange. (photo Didier Sylvestre)

La commune vient d’inaugurer la première école de vélo du Luxembourg. Le but ? Permettre aux enseignants (et aux parents le week-end) de former les enfants dans de bonnes conditions.

Il y a bien des écoles de musique ou de judo, mais pas d’écoles de vélo. Comment avons-nous pu oublier cette pratique essentielle ? «À mon époque, on apprenait dans la rue, lance le ministre du Travail, Nicolas Schmit. Mais la circulation n’était pas la même.» Les exigences de sécurité non plus. Aujourd’hui, alors que les communes développent les pistes cyclables et la mobilité alternative, «former les enfants nous apparaît comme une priorité», explique Roberto Traversini, le bourgmestre de Differdange. Il ajoute : «Je suis fier d’inaugurer la première école de vélo du pays, qui servira en priorité à nos écoliers, mais également au plus grand nombre à travers le Luxembourg.»

Concrètement, comment va fonctionner l’école de vélo de Differdange ? Les parents peuvent venir avec leurs enfants en exercice libre le week-end. Mais durant les créneaux scolaires, «la partie pédagogique sera assurée par les instituteurs et la partie logistique par un gestionnaire que nous allons recruter», détaille Roberto Traversini.

Un site bien organisé pour apprendre

Les terrains de l’école de vélo, situés en haut de la rue Metzkimmert, se divisent en trois parties :

Un circuit route : il reproduit des situations fréquentes de circulation en ville, sur bitume. Les panneaux (priorité, sens interdit, couloir réservé, etc.) sont des reproductions authentiques. Le marquage au sol, dense, permet de se familiariser avec toutes les situations. Enfin, on croise même quelques feux rouges !

Un circuit tout-terrain : une magnifique arène mêlant pelouse et module en bois a été conçue par le centre d’initiative et de gestion local (CIGL) de Differdange. Le chef Luis Felix et ses dix ouvriers en réinsertion sociale ont de l’or dans les mains. Ici, le but est de s’aguerrir à une pratique plus intuitive du vélo. Un exercice consiste même à jeter des balles en mousse dans un seau en hauteur, à mi-chemin entre le basket et le vélo. Il faut tenir le guidon d’une main, attention !

La maison couverte : on y trouve deux salles, l’une dédiée aux cours théoriques sur le vélo, l’autre à la réparation de son deux-roues. C’est également ici que seront stockés une vingtaine de vélos de prêt pour éviter à chaque écolier de devoir ramener le sien.

La nouvelle école de vélo est une réussite. Suzi Godart, ex-championne qui dirige le programme scolaire «Faites du vélo !», se voit déjà y donner des cours. «C’est d’un autre niveau que le travail dans une cours de récréation», glisse-t-elle.

L’école de vélo a coûté 125 000 euros. Elle a remplacé un terrain vague où étaient installés quelques animaux de la ferme.

Hubert Gamelon