La version française du livre de Guy Wagner est parue en 1991, l’année du bicentenaire de la mort du compositeur. Sur la quatrième page de couverture, l’auteur note «que Frère Mozart est le fruit de sept ans et plus de recherches». Le livret a été édité par les éditions du phare. Comme Jean Antoine Zinnen et François Ferdinand Hoebig (et bien d’autres musiciens luxembourgeois encore), Mozart a été franc-maçon.
Dans le rituel maçonnique, l’accompagnement musical joue un rôle primordial. La Zauberflöte (La Flûte enchantée) est une véritable œuvre initiatique. Et loin d’être le seul opus de Mozart inspiré : parmi les cantates maçonniques, Guy Wagner répertorie K 472, Sehen wie dem starren Forscherauge et K 428 Dir, Seele des Weltalls ainsi que K 623 Das Lob der Freundschaft et surtout K 623a (qui est attribuée à Mozart) Laßt uns mit geschlungnen Händen.
Dans ce premier ouvrage musicologique d’une longue série de l’auteur, ce dernier se fait le plaisir de répertorier les ouvrages similaires, qu’il conviendrait d’emporter sur une île éloignée. La version française est malheureusement épuisée depuis longtemps chez l’éditeur luxembourgeois. Mais Frère Mozart a été réédité en 2003 par une maison d’édition autrichienne (Bruder Mozart) (ISBN 978-3-8500-250-2-7).
Dans la maison impériale autrichienne, Marie-Thérèse (NDLR : Le Duché de Luxembourg faisait partie des Pays-Bas autrichiens) considérait les positions du Vatican comme une ingérence dans les affaires intérieures de l’État. Cette ligne de conduite a été suivie par son mari François-Étienne (de Lorraine) et son fils Joseph II.
Jean Rhein