De retour des sables émouvants du Maroc

Pour une première, cela a été une réussite. L’équipage belgo-luxembourgeois composé de Stéphanie Lambert et Fatima El Bachiri a terminé 49e du dernier rallye Aïcha des Gazelles (23e du classement «première participation»). Une expérience «magnifique», ponctuée de quelques galères avant et après le rallye 100% féminin.

L’aventure a bien failli se terminer avant qu’elle ne commence. Engagées dans l’édition 2015 du rallye Aïcha des Gazelles au Maroc, Fatima El Bachiri, résidente à Bertrange, et Stéphanie Lambert, habitante d’Ébly (Belgique), s’étaient entraînées depuis plusieurs mois pour cette compétition.

Ces efforts sont presque partis en fumée sur une aire de repos, non loin d’Aix-en-Provence, le jeudi 19 mars, sur le chemin du départ. «Je roulais et j’ai entendu un bruit bizarre, raconte Fatima El Bachiri. Je sentais qu’un truc bizarre se passait, je me suis arrêtée. On a regardé avec notre coach, Hugo (Arellano), et notre mécanicien, Fabien, qui nous escortaient jusqu’à Nice. On n’a rien remarqué de particulier. On est repartis et, à la sortie de l’aire de repos, la voiture a lâché.»

Le diagnostic tombe quelques minutes plus tard : le moteur de la Land Rover Defender 110 est mort. «Nous étions effondrées», poursuit l’éducatrice spécialisée de 41 ans, mère de six enfants. La dépanneuse arrive, direction le garage Bumper Off Road, à Venelles (Var). C’est le début d’une course contre la montre. Première étape : trouver un moteur. «Le seul disponible en France était à Lyon, indique Stéphanie Lambert. Un homme du garage est parti le chercher pendant que trois autres démontaient l’ancien. Et 24 heures après, on a pu repartir grâce à nos sauveurs de Bumper Off Road.»

Au terme de bien d’autres rebondissements, imprévus et non sans quelques frayeurs, l’aventure, la vraie, pouvait enfin commencer. «Et avec tout ce qui nous est arrivé, nous avons apprécié chaque minute, chaque seconde, avance Stéphanie Lambert. On a vraiment vécu ce rallye à fond.»

Guillaume Chassaing

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