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Algues bleues au Luxembourg : la situation reste stable


Des cyanophycées, ou algues bleues, observées à Lille, dans le nord de la France. (Photo : DR)

Les autorités continuent de surveiller les cyanobactéries vues dans la Moselle et certains cours d’eau.

Le vendredi 18 août, le gouvernement avait annoncé la découverte de ces bactéries en divers endroits du pays. Les cyanobactéries peuplent nos eaux tout au long de l’année. Leur présence n’a donc rien d’intrusive, si ce n’est qu’elles se développent très rapidement sous certaines conditions météorologiques favorables. On constate alors, surtout dans les endroits où l’eau stagne, le développement d’un tapis de couleur bleu verdâtre, à l’origine de l’appellation «algues bleues».

Le phénomène n’est pas non plus purement luxembourgeois. En France, plusieurs décès de chiens, des animaux particulièrement vulnérables en la matière, ont été enregistrés en ce mois d’août. Les autorités luxembourgeoises ont sonné l’alerte à la mi-août après avoir constaté la présence d’algues bleues au lac d’Esch-sur-Sûre. Depuis, la baignade est interdite à hauteur de la plage Rommwiss, dans la commune de Boulaide. En revanche, elle reste autorisée sur les autres plages officielles, dont celles du lac de Weiswampach et des étangs de Remerschen.

Vigilance accrue jusqu’à fin septembre

Depuis, aucune nouvelle consigne n’a été émise par les autorités. Luc Zwank, directeur adjoint de l’administration de la Gestion de l’eau, confirme : «La situation continue de rester la même. La surveillance se poursuit. Il est toujours conseillé d’éviter la baignade à Rommwiss. Quant aux autres plages, nous gardons la situation à l’œil.»

Comme l’explique Luc Zwank, le phénomène des algues bleues n’est pas nouveau au Luxembourg où la particularité, cette année, a été leur apparition dès août. Jusqu’à présent, leur présence n’était notée qu’en septembre ou octobre. Le phénomène des algues bleues est d’ailleurs susceptible de rester dans l’actualité jusqu’à la fin du mois prochain, la saison balnéaire durant jusqu’au 31 septembre.

«Ces algues sont très répandues. Leur prolifération dépend étroitement de la météo, des éléments nutritifs dans l’eau et du soleil», confirme Luc Zwank, qui rappelle que les cyanobactéries, comme toutes les bactéries, se reproduisent et prolifèrent par division, parfois «très rapidement».

La présence des algues bleues pouvant être constatée à l’œil nu, la première analyse de la situation consiste à évaluer la transparence de l’eau. Si celle-ci est en deçà d’un certain niveau, les autorités responsables effectuent des tests qui, le cas échéant, se poursuivront au laboratoire du Liser à Esch-Belval pour en déterminer la toxicité. «Généralement, les résultats sont disponibles le jour même, si bien que l’alerte peut être donnée rapidement», précise Luc Zwank.

Frédéric Braun

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