Les Dudelangeois, qui s’étaient fait peur au Deich vendredi, n’ont pas raté l’occasion de boucler l’affaire en deux manches. Afin de se hisser à nouveau en finale.
Etzella doit absolument gagner cette rencontre pour croire encore en la finale. Mais pour ce faire, les coéquipiers de Jairo Delgado doivent réussir l’exploit de s’imposer sur le parquet du T71. Sur le papier, la tâche paraît compliquée, surtout après la défaite vendredi au Deich (65-75) à l’issue d’un match qu’ils auraient dû gagner.
Et le premier quart confirme les craintes. En effet, les locaux, sous l’impulsion d’un Nelly Stephens omniprésent, maîtrisent leur adversaire. Les premières minutes sont fatales pour les Nordistes, visiblement pas encore rentrés dans leur match. Il faut cinq bonnes minutes aux joueurs de Jan Enjebo pour commencer enfin à jouer au basket. Et c’est sous l’impulsion de Jairo Delgado que les Ettelbruckois reviennent petit à petit au score, pour n’être plus menés que de 4 points à l’issue du premier quart.
Les hostilités sont lancées, les deux équipes sont prêtes pour aller au combat. Seul bémol, c’est que les Ettelbruckois entament ce deuxième quart comme ils avaient attaqué le premier : de la pire des manières. Une aubaine pour l’équipe de la Forge du Sud, qui s’envole au score (31-19, 15e).
Il faut dire que Billy McNutt a du mal à trouver ses repères, surtout au niveau de l’attaque. Il n’arrive pratiquement pas à faire rentrer ses shoots. Dur dans ces conditions de résister quand on fait face à une équipe aussi expérimentée que celle de Dudelange.
Dudelange jamais en danger
La seule chose qui sauve Etzella, c’est la défense, qui permet aux visiteurs de ne pas être complètement décrochés. Anthony Simpson permet même aux siens de recoller un peu score avant d’entamer la deuxième période.
Mais cela est loin d’être suffisant si les Ettelbruckois veulent avoir une chance d’atteindre la finale. Les Dudelangeois ont assez d’expérience pour faire face à cela. Etzella est obligé de rectifier le tir, notamment au niveau des pertes de balles. 11 lors des 20 premières minutes, c’est beaucoup trop. Huit points de retard avant l’entame du troisième quart. La situation n’est pas encore désespérée, mais la réaction est obligatoire. Et le miracle ne va pas se produire.
En face, les hommes de Tim Collins ne sentent à aucun moment le danger dans leurs rangs. Il faut dire qu’ils ont une expérience incomparable de ce genre d’événements et le démontrent dans un troisième quart maîtrisé parfaitement. L’écart est trop grand pour permettre à Etzella de refaire son retard. On sent que l’absence de Nelson Delgado pèse beaucoup sur les troupes de Jan Enjebo, orphelines de leur emblématique capitaine.
Et comme les Américains ne sont pas dans un grand jour, la donne devient d’autant plus compliquée. Surtout que Tom Schumacher, pas forcément très à son avantage en première période, se réveille violemment après le repos. Neuf points d’avance et dix minutes à jouer, les affaires semblent bien embarquées pour Gilles Ruffato et ses coéquipiers.
Etzella ne veut pas abdiquer, mais les Nordistes savent qu’ils n’ont que très peu de chance de parvenir à renverser la situation. Gilles Polfer se démène comme un beau diable, mais c’est insuffisant pour mettre à mal une machine dudelangeoise parfaitement huilée.
Au buzzer final, c’est sans surprise le T71 qui est devant au score (78-70). Et même s’il n’y a que huit points entre les deux équipes, on a le sentiment qu’il n’y a pourtant pas vraiment eu de match. Et que Dudelange était tout simplement supérieur à des Ettelbruckois valeureux mais trop limités. Pour la sixième année consécutive, le T71 se retrouve en finale. Et le double champion en titre va désormais devoir patienter au moins jusqu’à ce soir pour connaître le nom de son adversaire.
De notre correspondant Jessy Ferreira