L’appel à la vigilance en raison de la forte suspicion de présence de cyanobactéries s’est étendue cette semaine à la rivière Vienne après le décès d’un chien qui s’y baignait, après plusieurs cas similaires dans la Loire et le Cher.
Lundi en fin d’après-midi, « alors qu’une famille se baignait dans la Vienne dans le secteur de Chinon (Indre-et-Loire), leur chien a été pris de vomissements puis de convulsions. Transporté rapidement chez le vétérinaire, l’animal est décédé », a indiqué la préfecture dans un communiqué. « Même si l’origine du décès n’est pas encore établie, cet évènement présente des similitudes avec les décès de chiens dans les départements limitrophes provoqués par la présence de cyanobactéries qui se développent à la faveur du soleil et de la lumière dans certaines eaux calmes ou stagnantes », précise le communiqué.
La préfecture du Maine-et-Loire avait confirmé vendredi dernier la présence dans la Loire de cyanobactéries toxiques sur les lieux de baignades de plusieurs chiens décédés depuis le début du mois. En Maine-et-Loire, 12 intoxications de chiens dont 8 mortelles ont été signalées par les vétérinaires depuis le 9 août. Début août, plusieurs cas d’intoxication mortelle de chiens qui s’étaient baignés dans la Cher ont également été signalés dans les départements du Cher, de l’Indre et du Loir-et-Cher.
A la faveur de la chaleur et des basses eaux estivales, des algues sécrètent ces neurotoxines dont la responsabilité a été mise en évidence dans plusieurs cas de mortalité de chiens. La préfecture d’Indre-et-Loire avertit que « se baigner dans des eaux peu profondes et stagnantes qui comporteraient un dépôt d’algues abondant ou de la mousse peut présenter des dangers ». La baignade, réputée dangereuse, est interdite habituellement dans le Cher, la Loire et la Vienne en dehors des zones surveillées dont la qualité de l’eau est contrôlée. Mais de nombreux estivants bravent régulièrement cette interdiction.
Le Quotidien/AFP