Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La manifestation aussi artistique que participative demande plusieurs mois de préparation pour trois jours de fête. La cinquième édition s’est achevée dimanche soir à Steinfort.
Ce week-end, au centre d’accueil nature et forêts Mirador, à Steinfort, sous les tentes colorées spécialement fabriquées main pour l’occasion, les bénévoles de l’ASBL Kolla s’activaient. Dimanche, c’était le troisième et dernier jour du Kolla Festival 2017. Les concerts electro, rock, hip-hop ou de musiques africaines, les activités pour les enfants, la projection de courts métrages, les performances artistiques, les ateliers de discussion ou encore le thé dansant au rythme des musiques traditionnelles luxembourgeoises, allemandes et françaises ont rythmé le week-end, festif, mais aussi instructif. Le but : illustrer le concept Kolla, celui de changer de petites choses du quotidien pour faire un monde meilleur.
Partage et cohésion sociale
Sarah Özen, fondatrice et vice-présidente de l’association, explique : «Kolla vient du mot « collaboration ». Ici, nous accueillons des publics très différents les uns des autres. Il y a des jeunes, qui viennent pour faire la fête, mais aussi des familles, qui viennent avec leurs enfants. Pour tous, il y a une réelle adhésion à notre principe collaboratif, au fait « d’être Kolla ». Ils partagent des valeurs d’entraide. Nous faisons la promotion du recyclage, du ‘do it yourself’, de la consommation locale, du partage et de la cohésion sociale. Au-delà de l’aspect festif, ce que nous souhaitons, c’est donner aux gens des clés, leur présenter des alternatives possibles à la surconsommation. Ce n’est cependant pas de l’éducation, nous ne moralisons pas les choses. Par exemple, nous proposons de la nourriture bio, mais également de la nourriture non bio. Nous sommes vraiment dans une démarche de sensibilisation.» Ces valeurs d’entraide, l’ASBL Kolla en a fait son credo. Pour ce week-end, des invitations ont été envoyées à des associations caritatives à l’attention des réfugiés qui sont au Luxembourg, «pour qu’ils puissent, s’ils le souhaitent, venir gratuitement», ajoute Sarah Özen.
Et sur le site, lorsque l’on se promenait, l’atmosphère chaleureuse et bienveillante initiée par l’ASBL se ressentait forcément. Des petits coins étaient aménagés pour permettre aux gens de se détendre, mais aussi de discuter. Des speed datings étaient organisés pour favoriser les échanges, avec des hamacs, des balançoires, de la couleur et des sourires. On pouvait presque lire «free hugs» sur le front des visiteurs et des organisateurs. Et pour pousser un peu plus loin le principe de la collaboration, on pouvait même, en cas de soif ou de petite fringale, payer en Beki, la monnaie collaborative régionale du canton de Redange.
La cinquième édition s’est achevée aux alentours de minuit, mais pas de répit pour les organisateurs de l’évènement, qui doivent désormais préparer la sixième édition…
Sarah Melis
