Accueil | Culture | Nouvelle formule à la Kulturhaus de Niederanven

Nouvelle formule à la Kulturhaus de Niederanven


Partant à la recherche de la variation sonore et musicale, "Tout pareil !" donne à voir aux tout-petits un espace sensible et poétique. (photo DR)

La Kulturhaus de Niederanven a attiré 13 000 spectateurs la saison passée. Au programme, théâtre, musique, mais également des ateliers. Pour cette saison à venir, du nouveau est attendu.

La saison passée. Avec une petite salle de spectacle d’une capacité d’accueil de 120 personnes, la Kulturhaus de Niederanven a attiré près de 13 000 visiteurs l’an dernier. Pour Stéphanie Neiers, assistante de coordination, «c’est un très bon bilan, compte tenu de la petite taille de la salle». Du théâtre, des arts plastiques, des expositions, des interventions littéraires, des concerts… Il va sans dire que d’un point de vue diversité, la programmation de la Kulturhaus n’a rien à envier aux autres centres culturels luxembourgeois. «La disposition de la salle la rend propice aux ambiances plus intimistes, ajoute-t-elle, car à côté de la scène, il y a un petit bar, qui rend probablement l’espace plus chaleureux.»

La salle serait donc idéale pour les soirées littéraires par exemple, mais pas seulement, car les visiteurs découvrent surtout la maison de la culture locale à travers les nombreux ateliers qu’elle organise : du slam, du théâtre et même de la couture ou du tricot sont proposés, pour satisfaire les plus grands mais également les plus petits, et même, dès cette nouvelle saison, les (tout) tout-petits…

La nouveauté. Pour cette édition 2017, le centre culturel a décidé d’innover en proposant des nouvelles formules d’ateliers. Par exemple, parents et enfants pourront participer ensemble à certains d’entre eux, qui seront même accessibles aux enfants dès l’âge d’un an, «une bonne occasion pour eux de se rapprocher, de faire de la musique ensemble», selon l’assistante de coordination. Des ateliers pour adultes et enfants seront également organisés en collaboration avec l’école de cirque saltimbanque et Jorge Pinto. Enfin, Neckel Scholtus, artiste photographe luxembourgeoise, travaillera sur un projet d’expositions dont le thème sera «le souvenir».

La scène nationale. Promouvoir la scène nationale, «c’est important», pour Stéphanie Neiers : «Nous essayons de travailler avec des compagnies luxembourgeoises. Nous collaborons également avec d’autres centres culturels, comme par exemple, le théâtre du Centaure, pour coproduire des spectacles. Il nous arrive de travailler avec les Rotondes. Il est important pour nous de fonctionner avec des artistes luxembourgeois, notamment pour les expositions. Et ce que nous souhaitons particulièrement à la Kulturhaus, c’est montrer le talent de jeunes artistes encore méconnus du grand public.» Ainsi, Lynn Cosyn, artiste photographe luxembourgeoise exposera son travail «Lynn’s Little Luxembourg», du 14 novembre au 15 décembre 2017, Michèle Frank et René Wirot exposeront eux en octobre et novembre prochains et Sandra Biwer du 9 janvier au 9 février 2018.

L’événement. Pas de doute pour Stéphanie Neiers : «Si je devais choisir un évènement à ne pas rater pour la nouvelle saison, ce serait Mission de David Van Reybrouck. Il s’agit d’un monologue, le résumé d’une série d’entretiens avec des missionnaires flamands travaillant en Afrique. Dans ce texte formidable, le père Grégoire, qui a passé 48 ans au Congo, raconte sa vie, son travail de missionnaire, d’enseignant, de témoin. Avec un humour contagieux, avec une droiture pleine d’humanité et aussi avec quelques coups de gueule face à l’injustice, il dit ses doutes, ses désaccords avec la doctrine, sa foi inébranlable. Il raconte son étonnement devant l’opulence matérialiste de l’Europe, où il retourne tous les trois ans, et la compare au dénuement des indigènes en Afrique. Il est le témoin direct des guerres, des massacres commis entre les ethnies, du génocide du Rwanda. Le père Grégoire, marqué par ces atrocités vécues et observées, dit sa révolte, implore Dieu de pleurer avec les hommes… Le texte est basé sur de vrais entretiens.»

David Van Reybrouck jouera sa pièce Mission, à la Kulturhaus de Niederanven les 22 et 23 novembre à 20h.

Sarah Melis

Les rendez-vous à ne pas manquer

Tout pareil ! (spectacle musical pour enfants)
Le 15 octobre 2017. Au départ, quatre mains, deux corps qui n’en font qu’un, deux voix mêlées… qui donnent un duo singulier et touchant se découvrant peu à peu. Imiter pour se rencontrer, pour jouer des mots, des gestes et des mélodies; mais aussi pour apprendre, pour se détacher, et pour créer. Partant à la recherche de la variation sonore et musicale, Tout pareil ! donne à voir aux tout-petits un espace sensible et poétique, un jeu des ressemblances qui explore le geste dans sa relation au son…

De Wëllefchen an de Fiisschen (théâtre)
Le 12 novembre 2017. De Wëllefchen an de Fiisschen d’Edmond de la Fontaine est un classique de la littérature luxembourgeoise. C’est un texte inspirant, qui est mis en scène de façon innovante par la saxophoniste luxembourgeoise Nadine Kauffmann et Annick Sinner, créatrice du décor et des marionnettes. Le texte est gardé en version originale et permet de redécouvrir le charme de la langue luxembourgeoise d’autrefois, mais également d’apprendre ou réapprendre des mots qui sont déjà tombés dans l’oubli…

Lynn’s Little Luxembourg (exposition)
Le 14 novembre 2017. En 2016, Lynn Cosyn, architecte de profession, a accompli son rêve d’enfance de travailler comme illustratrice indépendante. Toujours à la recherche des petits objets du quotidien, l’artiste-illustratrice luxembourgeoise Lynn Cosyn est constamment en route dans son pays natal et capte ses expériences et ses impressions dans ses illustrations poétiques et ludiques. Avec l’intention de faire sourire les spectateurs, l’exposition «Lynn’s Little Luxembourg» reflète le regard de la jeune artiste sur son pays natal…

Dock in Absolute (jazz)
Le 13 décembre 2018. Dock in Absolute est un savant mélange musical éclectique, classique dans l’écriture et les mélodies, intuitif dans l’association du jazz à l’univers pop rock et funky des années 70. Grâce aux compositions du pianiste, ils ont réussi à créer leur style unique de jazz en 2012. Le trio a déjà présenté sa musique lors des festivals internationaux (Hong Kong International Jazz Festival, the Beishan International Jazz Festival, the Brussels Jazz Marathon, the Blues’n Jazz Rallye Luxembourg…).

N’allez pas où le chemin peut mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace (exposition)
Le 3 octobre 2017. Telle est la philosophie de vie de Michèle Frank et René Wiroth. Le chemin qu’ils ont choisi de suivre. Michèle dans sa peinture et son écriture, René dans sa sculpture et sa musique. L’une traitant des éléments bienfaisants mais tout aussi inquiétants de la force de la nature que l’homme s’évertue à exploiter et à détruire, l’autre de replacer l’homme dans cette nature qui vous donne tout pour vous le reprendre… Avec cette même volonté incontrôlable…

Renseignements complémentaires sur www.khn.lu