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[Volley-ball] Chris Zuidberg : « J’ai deux contrats avec Bühl »


L'international luxembourgeois découvrira en janvier prochain les charmes de la Bundesliga. Mais avant ça, il goûtera à ceux de la caserne de Diekirch et du championnat luxembourgeois. (Photo archives Julien Garroy)

Depuis le 10 août, Chris Zuidberg se trouve à Bühl où il effectue la préparation d’avant-saison de l’équipe de Bundesliga qu’il quittera début septembre, pour l’armée, avant de la retrouver en janvier.

Après deux années passées à Tours, qu’il quitta en avril dernier avec une Coupe d’Europe (CEV Cup) à son palmarès, l’international luxembourgeois découvrira en janvier prochain les charmes de la Bundesliga. Mais avant ça, il goûtera à ceux de la caserne de Diekirch et du championnat luxembourgeois qu’il disputera en cette fin d’année 2017 avec son club formateur de Lorentzweiler.

Depuis près d’une semaine, vous effectuez la préparation d’avant-saison avec vos futurs équipiers du TV Ingersoll Bühl. Quelles sont vos premières impressions ?

Chris Zuidberg : Tout se passe bien ! L’équipe est très jeune, seul le passeur d’ailleurs a plus de 25 ans. Dans cette équipe, il y a une volonté de former de jeunes joueurs.

Ce groupe, vous le quitterez début septembre afin d’effectuer votre formation de base durant quatre mois au sein de l’armée luxembourgeoise…

Oui, mais c’était important pour moi de prendre part à cette préparation estivale. Cette situation, j’en ai conscience, est particulière et je n’avais pas envie de débarquer en janvier sans connaître personne. Là, ça me laisse le temps pour faire connaissance avec mes futurs équipiers.

D’ordinaire, le cadre élite des sportifs de l’armée sert de tremplin en vue d’une carrière professionnelle. Vous, après deux années passées à Tours, vous avez décidé de rejoindre l’armée luxembourgeoise. Expliquez-nous cette décision ?

D’une certaine manière, je fais un peu le chemin en sens inverse, mais c’est quelque chose d’important. Intégrer le cadre élite des sportifs de l’armée est une réelle opportunité. Ça me permet de pouvoir envisager une reconversion après ma carrière. Et une carrière, en cas de blessure, peut s’arrêter brusquement. C’est une occasion que je devais saisir. Il y a deux ans, avant même d’aller à Tours, Burkhard Disch (NDLR : ex-directeur technique national de la FLVB) m’avait demandé de réfléchir à cette possibilité.

Du coup, lorsqu’en avril dernier, Tours annonçait son choix de ne pas prolonger votre contrat, vous saviez ce que vous alliez faire…

Pour être honnête, non. C’est bizarre, mais je n’ai pas trop réfléchi à mon avenir. Il y avait ces échéances avec l’équipe nationale qui ont occupé une bonne partie de mon temps et de mon attention. L’idée de rejoindre l’armée est venue tout doucement.

À quand remontent vos premiers contacts avec Bühl ?

Après la campagne avec la sélection. C’est Burkhard Disch qui, en faisant fonctionner son réseau, m’a permis d’avoir un rendez-vous avec l’entraîneur et le manager du club. Après, c’était à moi de jouer…

Vous deviez les convaincre de vous engager tout en leur expliquant qu’ils devraient se passer de vos services durant les quatre premiers mois… Que leur avez-vous dit ?

(Il rit) La vérité! Je leur ai expliqué que je voulais intégrer l’armée car ça pouvait m’ouvrir pas mal de portes par la suite. Et que c’était pour cette raison que j’étais prêt à sacrifier une demi-saison. Ils m’ont tout de suite dit que mon projet était très intéressant mais qu’il fallait qu’ils s’assurent que, sur un plan réglementaire, je puisse bien rejoindre le groupe en janvier. Du coup, j’ai deux contrats avec Bühl, l’un d’une durée d’un mois, d’août à septembre, et l’autre qui court de janvier à la fin de saison.

Le club cherchait-il à se renforcer au poste de pointu ?

Non, je ne crois pas. Mais je pense que ma polyvalence a été un atout. D’ailleurs, lors d’un entraînement, j’ai évolué au poste d’attaquant/réceptionneur.

Avez-vous effectué un essai ?

Non, pas besoin, Ruben Wolochin, l’entraîneur, me connaissait déjà. Il y a quelques années, j’étais venu faire un essai ici avec Kamil Rychlicki et, lors de ma première saison avec Tours, on avait affronté Bühl lors d’un tournoi amical à Verdun.

Après votre départ de Tours, vous aviez clairement fait part de votre désir d’obtenir un temps de jeu plus important. L’entraîneur vous a-t-il apporté des certitudes
à ce sujet ?

Le coach nous a dit qu’il n’y avait pas de six de base défini. Je ne m’attends pas à être titulaire dès mon arrivée en janvier, mais ce sera à moi de montrer ce que je sais faire.

Même si vous n’en étiez pas un titulaire indiscutable, le fait de venir de Tours, vainqueur de la CEV Cup, vous confère-t-il un statut particulier ?

Non, je ne crois pas. En tout cas, personne ne m’en a vraiment parlé. Certains de mes équipiers ne savaient pas d’où je venais. Et puis, à Tours, j’ai davantage joué avec la réserve en Nationale 2, qui est ceci dit d’un bon niveau, qu’avec l’équipe première. Bref, je ne suis pas une star…

Entretien avec Charles Michel