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La Grèce lutte contre trois grands fronts de feu


Un pompier lutte contre un incendie près du village de Kapandriti, au nord d'Athènes en Grèce, le 14 août 2017. (Photo : AFP)

Les pompiers grecs tentaient mardi pour la troisième journée consécutive de maîtriser trois grands fronts de feu dans le pays, de forts vents compliquant leur tâche, ont indiqué leurs services.

Dans l’immédiat, aucune zone habitée n’était menacée par ces feux, brûlant sur la côte balnéaire à une cinquantaine de km à l’est d’Athènes, près d’Amaliada dans l’ouest du Péloponnèse, et sur l’île de Zante, en mer Ionienne, a précisé un porte-parole des pompiers. La lutte est toutefois rude pour les forces déployées au vu de la multiplication des foyers depuis la fin de la semaine dernière et la puissance des vents, soufflant de 40 à 50 km/h sur les zones touchées, a-t-il précisé.

Sur le feu dans la région d’Athènes, qui avait démarré dimanche près de la localité de Kalamos, l’armée a été appelée en renfort, avec cent soldats déployés dans la matinée pour assister les 240 pompiers et les volontaires mobilisés. Trois avions et quatre hélicoptères opéraient aussi contre les flammes, dont la fumée obscurcissait dans la matinée le ciel de la capitale, où l’odeur de brûlé était perceptible. De nombreux habitants de la zone ont quitté les lieux en raison de l’atmosphère étouffante.

Au moins cinq habitations avaient été détruites lundi dans cet incendie, selon les autorités locales. La lutte des pompiers était aussi acharnée sur l’île touristique de Zante, où parmi de multiples foyers, deux grands fronts continuaient de progresser au sud-ouest et au nord-est. En visite sur l’île, le ministre de la Justice Stavros Kontonis a imputé les incendies à des actes criminels, une thèse reprise par les autorités locales après le départ d’une vingtaine de feux pour le seul week-end.

Près d’Amaliada, un village a du être évacué préventivement lundi, mais les flammes ont finalement épargné la zone, selon les pompiers. Entre dimanche et lundi, 91 départs de feu ont été recensés sur tout le pays, après une période relativement clémente en matière d’incendies estivaux, plaies traditionnelles en Grèce en raison des températures élevées et des vents forts.

Comme de coutume, les flammes attisaient une controverse entre l’opposition et le gouvernement, accusé d’incurie. «En cette heure cruciale, la priorité» est à la lutte contre le feu, «le moment des bilans viendra plus tard», a commenté le bureau du Premier ministre, Alexis Tsipras. L’incendie le plus dévastateur pour la Grèce était survenu en 2007 dans le Péloponnèse et sur l’île d’Evia. 77 personnes étaient mortes et 250 000 hectares avaient été ravagés par les flammes.

Le Quotidien/AFP