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[Luxemburgensia] La Résistance qui croyait aux idéaux


Lorsque entre les mouvements de la Résistance plus rien ne marche (l’une de ces histoires qui se répètent!), le moral se relève par la lecture d’un bon manuel d’histoire. La biographie du résistant Albert Wingert Wir glauben an die Demokratie de Marc Limpach et Marc Kayser (paru aux Éditions d’Lëtzeburger Land en 2004, avec le soutien de la Fondation Lydie Schmit, ISBN 978-2-919930-04-3) est l’un de ces manuels d’histoire contemporaine exceptionnels du Luxembourg.

490_0008_14815224_201606281758_0001-copieL’excellente idée de regrouper autour d’une même table les principales composantes de la Résistance grand-ducale contre le nazisme s’est avérée être un fiasco monumental, à la hauteur de la première bavure par la présente coalition gouvernementale d’annuler les commémorations de la Première Guerre mondiale sous la forme d’une exposition historique scientifique.

Au lieu de résoudre des malentendus, la récente convocation du Comité pour la mémoire sur la Deuxième Guerre mondiale a créé de nouveaux tabous, en particulier celui de ne pas pouvoir débattre raisonnablement à propos des dissensions entre les parties réunies autour de la table. Nous pensons que dès que la religion et la politique se mêlent des affaires de la Cité, les susceptibilités accumulées deviennent insurmontables. Assurer la transparence est la seule solution : il s’agit (à juste titre) d’une question d’indemnités de guerre. Et pour cela, il faut déterminer les responsabilités. Plus question de désigner les volontaires de guerre SS (qui d’ailleurs n’ont jamais été condamnés au Luxembourg) ni l’Allemagne fédérale car ses subventions versées par l’ami Helmut Kohl ont indemnisé sommairement des victimes de guerre. Alors où se trouvent les fonds juifs spoliés et qui a un intérêt à ne pas les faire réapparaître?

Jean Rhein