Le Statec a dévoilé une carte du pays montrant les disparités socio-économiques des communes.
Le Statec vient de publier un bulletin qui présente une analyse détaillée de l’indice socio-économique luxembourgeois au niveau des communes. Sur sa carte que nous reproduisons, plus l’indice socio-économique est bon, plus la couleur est claire. Parmi les quinze communes les mieux classées, six se situent dans le canton de Luxembourg, quatre dans le canton de Grevenmacher, trois dans le canton de Capellen et deux dans le canton d’Esch-sur-Alzette. L’agglomération de la Ville de Luxembourg, en tant que moteur économique national, semble donc jouer un rôle fondamental dans la structuration spatiale des inégalités socio-économiques, selon l’institut national de la statistique.
Le Statec indique que la part des personnes bénéficiant du revenu minimum garanti varie entre 0,5 % dans la commune de Heffingen et 8,5 % à Wiltz, avec une moyenne nationale qui se situe à 3,6 %. Les gens qui touchent le RMG sont plus présents dans la partie nord du Luxembourg que dans le centre et le sud. Plusieurs communes font néanmoins exception à cette observation avec des parts relativement élevées : la Ville de Luxembourg, les communes de l’ancien bassin minier au sud-ouest du pays, les communes le long de la frontière allemande, ainsi que certaines communes des cantons d’Echternach, de Mersch et de Redange.
Autre variable qui mesure les disparités territoriales : le chômage. Il varie entre 2,6 % dans la commune de Bech et 13,2 % à Esch-sur-Alzette (2015). Il en ressort que les chômeurs se concentrent principalement dans les grandes villes du pays. Les communes qui englobent les plus grandes villes du pays (Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Differdange, Dudelange, Pétange, Rumelange, Bettembourg, Ettelbruck, Diekirch, Wiltz et Echternach) se positionnent toutes (sauf Bettembourg) dans le bas du classement, avec des taux de chômage supérieurs à 6,9 %.
Un salaire médian très variable
Au Luxembourg, il existe de fortes différences régionales en termes de salaire médian, selon le Statec. Il passe de 2 592 euros dans la commune de Reisdorf à 4 821 euros à Niederanven. Globalement, les salaires médians au nord et au centre du territoire luxembourgeois sont plus faibles que ceux du sud. La pointe nord du Luxembourg, une partie de la Nordstad, la partie inférieure de la vallée de l’Ernz blanche ainsi que les communes de Wiltz, de Vianden, de Beaufort et d’Echternach présentent les salaires médians parmi les plus faibles.
Les communes de l’ancien bassin minier au sud et sud-ouest du pays ainsi que certaines communes longeant la frontière allemande présentent également des salaires médians bas. À contrario, le salaire médian apparaît comme particulièrement élevé dans les communes périphériques de l’agglomération de Luxembourg. Familles monoparentales et qualifications professionnelles ont aussi été prises en compte par le Statec.
Le Quotidien