C’est l’une des principales conclusions du bulletin émis lundi par la Banque centrale du Luxembourg qui n’arrive pas à donner les raisons de cette croissance flamboyante.
La Banque centrale du Luxembourg (BCL) a publié hier son bulletin sur la première partie de l’année 2017. Le fait saillant de la publication étant la croissance du PIB réel qui, selon les premières données de comptabilité nationale «aurait été de 4,2 % en 2016». Elle a augmenté par rapport à 2015 et semble avoir dépassé les attentes «de la plus part des analystes», d’après la banque.
Le Luxembourg enregistrerait pour la quatrième année consécutive «une croissance supérieure ou égale à 4 %». Seulement voilà, cette croissance dépassant les 4 %, la Banque centrale n’arrive pas à l’expliquer. «Le niveau de croissance (…) est néanmoins quelque peu surprenant, dans la mesure où aucun indicateur d’activité mensuel ou trimestriel relatif aux secteurs phares de l’économie ne laissait supposer une progression aussi élevée». La croissance ne semble pas être la seule à se porter comme un charme. L’évolution de la conjoncture est plutôt «favorable» à en croire la banque centrale.
Croissance en berne dès 2018
La forte progression des marchés boursiers à la fin de l’année dernière a eu un impact très positif sur le patrimoine des fonds d’investissement et sur le résultat des banques. En effet, leurs résultats ont monté en flèche. La BCL estime d’ailleurs que le secteur financier devrait retrouver «un dynamisme plus rigoureux, ce qui est important compte tenu du rôle de ce secteur dans l’économie».
Toujours au rayon de la croissance, la banque centrale prévoit une hausse de 4,6 % pour 2017, «soit un niveau plus élevé qu’anticipé en décembre dernier». L’accélération de la croissance serait à la fois le résultat de la hausse des exportations et d’une évolution «plus favorable sur les marchés financiers». «La demande domestique augmenterait également, bénéficiant tant de la bonne santé du marché de l’emploi que d’une série de mesures relatives à la réforme fiscale mise en œuvre au 1er janvier 2017». Pour 2018 et 2019, la croissance devrait légèrement redescendre, atteignant «respectivement 3,9 % et 3,6 %», «dans un contexte de stabilisation de la croissance mondiale et d’une impulsion plus réduite des marchés financiers », note la BCL.
A.F