Portes ouvertes chez les scouts dimanche au Kirchberg. Depuis le 18 juillet, ils sont près de 4 000 à vivre dans ce camp international, à deux pas du centre-ville. «Go Urban», c’est une énorme organisation.
Cela fait cinq ans qu’ils préparent cet évènement. Les Lëtzebuerger Guiden a Scouten (LGS), d’obédience catholique, ont monté au Kirchberg un camp qui réunit quelque 4 000 fidèles de Baden-Powell sur un terrain de plus de 25 hectares. Un gigantesque camp scout baptisé «Go Urban» installé en plein cœur du quartier européen et des affaires, à une encablure du centre-ville. Ils sont installés aux abords du boulevard Konrad-Adenauer depuis le 18 juillet et démonteront les tentes le 28 juillet, soit dix jours d’activités diverses autour du thème du développement durable principalement. «Disons que le camp doit surtout s’autogérer», explique Roy Grotz, le chef de ce camp international, également à la tête des LGS.
Scouts, Google : même combat
Et si les organisateurs ont commencé très tôt la préparation de cet évènement, c’est parce qu’il a d’abord fallu trouver un terrain. «La surface de 25 hectares n’est pas facile à trouver et j’ai beaucoup pensé à Google ces derniers temps», compare-t-il non sans humour. «Ces terrains appartiennent au Fonds Kirchberg, mais sont exploités par trois agriculteurs seulement, donc cela a déjà réduit le nombre de nos interlocuteurs», explique Roy Grotz.
Il a fallu néanmoins un budget d’un million d’euros pour monter ce camp. «Sont comprises dans le prix les indemnisations aux agriculteurs qui ont dû renoncer à leurs récoltes», précise le chef du camp. Bien sûr ils ont trouvé des sponsors, des administrations de l’État comme celle de la Nature et des Forêts, et des entreprises comme Post ou Creos sans oublier l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse-Charlotte qui ont essentiellement financé la participation de réfugiés.
Ce budget conséquent témoigne de l’ampleur d’une telle organisation et surtout de la participation des scouts du monde entier. «Ils reçoivent dix euros par jour pour la nourriture et nous avons un supermarché sur le site avec quelque 350 produits. Ce sont des bénévoles, des anciens chefs de supermarché chez Cactus qui nous aident pour ça», poursuit Roy Grotz.
Sur cet immense site, le public a pu hier déambuler entre les scènes, les tentes, les tipis, les feux de camp, les hamacs et les animaux de la ferme, alors que les plus jeunes ont pu participer à de multiples animations et ateliers. Les portes ouvertes de «Go Urban» ont accueilli près de 10 000 personnes, selon le chef de camp. Cela paraît beaucoup, mais sur une telle étendue, difficile de jauger. En tout cas, il y avait une queue interminable devant les stands de nourriture et pour faire patienter la foule, un marching band se donnait en spectacle.
Le nation branding, c’est cadeau
Le public continuait d’affluer au fil de la journée : la sortie familiale par excellence. Et les enfants étaient nombreux à gambader dans les allées du camp. Pour sûr, certains d’entre eux vont bientôt nouer un foulard autour du cou, si ce n’est pas déjà fait. En parlant de foulard, les 4 000 participants ont reçu un foulard souvenir du camp qu’ils portaient tous autour du cou et qui était frappé du logo du nation branding.
Les scouts restent encore sur place jusqu’à jeudi. Ils sont nombreux dans les rues de la capitale, c’est normal. Après ils rentrent chez eux, dans cette autre ville cosmopolite.
Geneviève Montaigu
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