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Frank Schleck : « Ce n’est jamais joué à l’avance »


Frank Schleck se sait amoindri avant les classiques ardennaises qui s’annoncent à partir de dimanche avec l’Amstel Gold Race. « Mais, sait-on jamais… », sourit-il.

Comment vous sentez-vous après le Tour du Pays basque où Bauke Mollema, votre coéquipier, vous a malencontreusement entraîné dans sa chute ?

Frank Schleck : J’ai pris un petit coup sur l’épaule et sur la jambe qui avait déjà été touchée lors de ma chute sur la Ruta Del Sol. Mais je me suis vite soigné, j’ai pu continuer la course et disputer la dernière étape. J’ai eu peur, bien sûr, mais c’est réglé. Mais je le confesse, je ne suis pas au top de ma forme.

C’est-à-dire ?

J’ai pris un coup de froid sur la course et depuis, je suis toujours un peu malade. C’est certainement dû aux charges d’entraînement effectuées et aussi au stress que je me suis mis pour revenir à mon niveau. Résultat, je n’étais pas super au Tour du Pays basque. On verra bien comment vont se passer les classiques.

Des classiques que vous connaissez par cœur…

L’expérience, c’est le grand avantage que j’ai. Je connais ces classiques, et je devine comment cela va se dérouler. Mais bon, mieux vaut être réaliste. Je ne m’attends pas à un grand résultat de ma part dimanche. En tout cas, je n’y crois pas. Donc, je me vois davantage me mettre au service de Bauke Mollema qui sera notre leader. Je verrai en cours de course comment j’aurai récupéré ou si je peux tenter un coup. Dans tous les cas, je ne suis pas à ranger parmi les grands favoris.

Pour vous, Liège-Bastogne-Liège revêt une importance plus grande ?

Oui, je pense que je serai mieux une semaine après l’Amstel car d’ici-là, j’espère que j’aurai retrouvé mes moyens. Et puis c’est une course où l’expérience compte beaucoup, il faut savoir garder ses nerfs et attendre. L’Amstel, reste une course nerveuse, très spéciale. Évidemment, sans ma déchirure musculaire, après ma chute dans la Ruta Del Sol, je serais aujourd’hui à un meilleur niveau. J’ai pris du retard et mon coup de froid n’a rien arrangé.

Depuis votre succès en 2006, neuf éditions de l’Amstel se sont déroulées. C’est passé plus vite que prévu à vos yeux ?

C’est passé très vite en effet. En cyclisme, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Mais je suis revenu de l’Amstel avec des tops 10. Lorsque tu es capable de faire ça, c’est quand même pas mal. Il faut donc garder le moral car on ne sait jamais à l’avance comment la course va tourner. Et puis, depuis deux ans et le changement dans le final, la course est un peu différente. Je dirais même que ça me convient un peu mieux que lorsque j’ai gagné l’Amstel.

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Entretien avec Denis Bastien, à lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce jeudi.