Un projet de la direction de l’usine automobile Smart France à Hambach (Moselle) de fondre les deux équipes actuelles en une seule suscite l’inquiétude des syndicats, a-t-on appris mercredi auprès des organisations syndicales CGT et CFDT.
La direction n’a fait aucune déclaration sur la nature du projet et indiqué que les négociations annuelles obligatoires (NAO) étaient en cours depuis juin, que trois réunions avaient eu lieu et qu’aucune date-butoir des NAO n’avait été fixée. Selon les syndicats CGT et CFDT, la direction envisagerait de réunir les deux équipes qui actuellement travaillent de 06h00 à 14h30 et de 14h30 à 23h00, soit 39 heures hebdomadaires, en une seule équipe qui travaillerait environ 10 heures par jour mais seulement quatre jours par semaine.
Les syndicats sont hostiles à cette réorganisation du travail au motif principal que les salariés n’auraient, durant les quatre jours de travail par semaine, quasiment plus aucune vie de famille possible. En outre, les syndicats craignent que la fusion des deux équipes n’entraîne le renvoi d’intérimaires et la suppression de certains postes. Le projet contesté concerne les 800 salariés de Smart France de Hambach où travaillent au total 1.800 personnes, les mille autres étant salariées de huit autres entreprises partenaires de Smart France.
Fin 2015 avait été signé chez Smart France un accord, appelé Pacte 2020, qui prévoyait le retour à 39 heures de travail hebdomadaire payées 37 avec le rétablissement prévu des 37 heures en 2020. CGT et CFDT, majoritaires, avaient refusé de signer cet accord mais les 650 salariés avaient pourtant signé un avenant à leur contrat de travail. L’usine de Hambach, qui va fêter ses 20 ans en octobre, produit environ 100 000 voitures, exclusivement la Smart Fortwo (à deux portes), mais dispose de capacités de production pouvant aller jusqu’à 140 000 voitures par an.
Les autres modèles de Smart, la Forfour et Fortwo3, sont fabriqués en Slovénie dans l’usine Renault de Novo Mesto, à une soixantaine de km au sud-est de Ljubljana.
Le Quotidien/AFP
Oups, effectivement ! Bien vu de votre part et merci de nous avoir signalé cette erreur. C’est corrigé.