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[Wimbledon] Nadal : « Muller est un des adversaires les plus durs à jouer sur gazon »


Le Luxembourgeois impressionne ses adversaires en ce moment. Même le n°2 mondial. (photo AFP)

Rafael Nadal fera face au Reckangeois lundi. Le vainqueur du dernier Roland-Garros reste sur… 28 sets remportés d’affilée. C’est dire l’ampleur de la tâche.

Avant d’affronter Gilles Muller lundi en huitième de finale, Rafael Nadal avait déjà un autre test vendredi dans ce Wimbledon 2017. L’Espagnol affrontait, en effet, le jeune et très talentueux russe Karen Khachanov (34 e mondial à 21 ans). Et il a su se montrer convaincant, en signant une 10 e victoire d’affilée sans perdre le moindre set en comptant son parcours écrasant à Roland-Garros jusqu’à la «decima» (10 e titre).

Vendredi, sous les yeux du golfeur espagnol Sergio Garcia et de David Beckham, présents en tribunes, il a largement dominé les débats pendant deux sets (6-1, 6-4), avant d’être accroché dans le troisième : 7-6 (7/3). Cette dernière manche a d’ailleurs duré pratiquement aussi longtemps (67 minutes) que les deux premières cumulées (68 minutes). Il accède ainsi pour la première fois depuis trois ans aux huitièmes de finale du tournoi londonien. Il a également égalé son record de manches remportées consécutivement – 28 – établi en 2010 entre le dernier de ses deux triomphes à Wimbledon et son premier sacre à l’US Open.

« J’ai joué de façon fantastique pendant un set et demi. Après, c’était plus difficile. Il a frappé plus fort et c’était impossible de gagner facilement contre un adversaire comme ça », a commenté le Majorquin, qui a frappé 41 coups gagnants et était très satisfait de son niveau au service (7 aces contre 13 pour Khachanov). En fait, Nadal était satisfait « d’à peu près tout » et regrettait seulement d’avoir joué « un peu trop court sur les secondes balles » de son adversaire dans le troisième set.

«Ce sera vraiment, vraiment compliqué»

Concernant sa rencontre programmée lundi face à Gilles Muller, le Majorquin expliquait : « C’est un des adversaires les plus durs à jouer sur gazon. Cette surface est sans l’ombre d’un doute celle qui lui convient le mieux. Il sert bien, est un excellent volleyeur. Et il joue bien du fond du court ici. Ce sera vraiment, vraiment compliqué. Je vais devoir faire très attention à mon service. Il faudra aussi que je joue très agressif et que je me déplace vite. »

Face à «Mulles», le n°2 mondial, qui peut détrôner le Britannique Andy Murray à l’issue du tournoi, tentera d’effectuer son retour en quarts de finale pour la première fois depuis 2011, année de sa dernière finale, perdue contre le Serbe Novak Djokovic.

Julien Carette (avec AFP)

Gilles Muller : « Évidemment que je peux le battre »

Il y a deux joueurs que personne n’a envie d’affronter durant ce Wimbledon : Roger Federer et Rafael Nadal. Et vous tombez sur ce dernier en huitièmes de finale. C’est le genre de match où vous n’avez rien à perdre ou vous pensez à la victoire ?

Évidemment que je pense que je peux le battre. Sinon, cela ne sert à rien de monter sur terrain. Après, je vous avoue que je n’ai pas encore réfléchi à cette rencontre, vu qu’elle n’aura lieu que dans trois jours. Moi, cela ne me dérange pas de les rencontrer. Au contraire même, j’ai très envie de pouvoir me mesurer à ces deux hommes. De pouvoir voir où j’en suis par rapport à eux. Qu’est-ce qu’il y a de plus beau, en tennis, que de jouer un des plus grands joueurs de tous les temps sur un des plus beaux courts de Wimbledon ?

Vous avez déjà affronté deux fois Rafael Nadal ici. Quels souvenirs en gardez-vous ?

Un bon et un mauvais. Le premier, c’est quand je l’ai battu ici en quatre sets. Le deuxième, c’est une défaite en trois manches, mais les deux premières avaient été très serrées (NDLR : deux jeux décisifs). Je me souviens d’avoir eu une balle de set dans la première et un minibreak d’avance dans le second. Mon succès date de 2005. C’était il y a douze ans donc. Rafa a fait beaucoup de progrès depuis sur gazon, je pense (il sourit). Mais moi aussi, je me suis amélioré sur cette surface.

Recueilli par J.C.

Alexandre Lisiecki (coach de Muller) : « Gilles a vraiment joué en patron vendredi »

« C’est une grande performance qu’a réussi Gilles ! Il faut savoir qu’il était dans une position qu’il avait du mal à digérer avant : celle de favori. Et cela fait trois tours que cela dure dans ce Wimbledon. Avec, en plus, à la fin de la rencontre de vendredi, la réalisation de notre deuxième grand objectif de la saison : une place en deuxième semaine d’un Grand Chelem. Le premier ayant déjà été réalisé avec sa première victoire en tournoi, du côté de Sydney en janvier dernier (puis un deuxième titre à ‘s-Hertogenbosch voici quelques semaines).

Il était donc face à une situation difficile, mais a réussi à passer au-dessus. Malgré le fait qu’il était stressé, il a su développer son jeu pour l’emporter en trois sets.

Pourtant, son adversaire, Aljaz Bedene, a bien joué. S’il a été blessé quelque temps, il revient vraiment très bien dans le coup. Il l’a prouvé au premier tour en sortant sur gazon Ivo Karlovic. Il a vraiment été très solide vendredi. Les points importants que Gilles n’a pas su transformer, ce n’est pas parce qu’il les a ratés. Mais bien parce que le Britannique les a sauvés. Donc, ce n’était pas simple.

Mais Gilles a évolué en patron. À l’image du tie-break du premier set qu’il a remporté… comme un joueur de deuxième semaine en Grand Chelem. Si extérieurement, cela a pu ressembler par moments à une balade, c’est parce qu’il a su rester très méfiant, vigilant. Il était en panne de premières en début de match et cela le stressait. Mais il a su surmonter ça. Encore une fois : en patron !  »

 

Un commentaire

  1. Rafa vient de gagner 10 matchs en 3 sets, ce qui fait 30 sets d’affilée et non 28